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SÉLECTION | À voir en février 2025 sur Ciné+ OCS

Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+/OCSCanal+ Grand Ecran et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de février 2025.

Chien de la casse

Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand

5/02 – Ciné+

Avec Chien de la casse, Jean-Baptiste Durand nous assure qu’il est un cinéaste à suivre, capable de cristalliser la toxicité des hommes sans les juger, de mettre en scène l’ennui sans le rejeter, de maîtriser l’espace pour nous guider. Ce premier long-métrage témoigne de la conscience de son époque et son pays d’un réalisateur qui, déjà, signe une œuvre dont on se souviendra. – AdR

Cracks

En+

Fin 2010 sortait sur les écrans français – mais seulement sur quelques-uns – le premier long-métrage de Jordan Scott, fille de Ridley, répondant au nom de Cracks. Pour cette première œuvre très personnelle et intimiste, elle a choisi Eva Green pour tenir le rôle principal, celui d’une professeure charismatique qui captive l’attention et suscite la fascination chez les jeunes filles de ce pensionnat non-mixte. Choix judicieux tant l’actrice met sa palette de jeu au service de son personnage, qui inquiète, émeut et fascine, et de cette première réalisation. – TP

Simple comme Sylvain

14/02 – Ciné+ OCS

Equilibrant merveilleusement la tendresse et l’humour, Simple comme Sylvain s’amuse des stéréotypes sociaux, de la lutte des classes et des dynamiques de couple avec une auto-dérision et une malice réjouissantes. Plus qu’une simple récréation ou une bluette romantique, Monia Chokri signe son meilleur film à ce jour, un hymne féministe d’une énergie contagieuse, aussi tendre que cruel. Le parfait contre-programme pour la Saint-Valentin. – TP

Le mal n’existe pas

Déjà sur MyCanal

Ryusuke Hamaguchi n’en finit plus de passionner, composant film après film une filmographie d’une richesse extraordinaire. Avec Le mal n’existe pas, il se laisse comme souvent le temps de déployer la force dramatique de son intrigue jusqu’à sa dernière partie qui intrigue, questionne et ne dévoile pas complètement tous ses mystères. – TP

Rien à perdre

25/02 – Ciné+

Avec Rien à perdre, Delphine Deloget souhaitait scruter la délicate mission des services de protection de l’enfance. Appliquant une décision judiciaire, souvent guidée par ce fameux principe de précaution, cette mesure vertueuse peut aussi avoir des effets secondaires contreproductifs. Naviguant en zone grise, son film questionne la légitimité de ces décisions. Qui est le/la plus apte à choisir la meilleure option pour l’enfant : la mère, l’institution, la justice ? En sondant cet angle mort sociétal, la réalisatrice met en lumière ce malaise et illustre cet engrenage infernal. – TP


ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?


Que la bête meure (17/02) C. Chabrol

Ciné+ classic

Un homme recherche celui qui a tué son fils en le renversant avec sa voiture, avant de prendre la fuite. Réalisé en 1969, Que la bête meure fait partie des grands crus de Claude Chabrol. Histoire de vengeance et description psychologique au scalpel font tout le sel de cette œuvre noire et désespérée. Michel Duchaussoy, Jean Yanne (Qui allait encore tourner avec Chabrol dans Le Boucher, autre grand film) et Caroline Cellier composent la distribution de ce film scénarisé par Paul Gégauff. – EF

Les prédateurs (20/02) de T. Scott

Ciné+ classic

Premier film réalisé par Tony Scott, et sorti en 1983, Les Prédateurs modernise le thème du vampire, son imagerie en faisant appel à un sens de l’esthétique très recherchée et à une bande son éclectique, mêlant musique gothique ou airs classiques. David Bowie, Catherine Deneuve et Susan Sarandon évoluent dans un New York et des décors intérieurs magnifiés par la photographie de Stephen Goldblatt. Brassant les thèmes de l’immortalité, du vieillissement et de la domination amoureuse et sexuelle, Les Prédateurs déploie une atmosphère vénéneuse et violente. – EF

Monsieur Klein (23/02) de J. Losey

Ciné+ classic

Dans cette histoire co-écrite par Franco Solinas et Costa Gavras et très marquée par l’esprit de Franz Kafka, mais aussi celui d ‘Alfred Hitchcock, Alain Delon est un homme victime d’une confusion concernant son identité et pris pour un homonyme juif, en pleine occupation allemande à Paris. Monsieur Klein, réalisé par Joseph Losey en 1976 raconte les tentatives d’un homme pour démêler les fils de cette intrigue et prouver qu’il n’est pas juif. Grand film sur une des périodes les plus sombres de l’histoire de France et dénonciation de l’antisémitisme – la scène d’ouverture s’avère particulièrement glaçante – Monsieur Klein constitue une œuvre phare. Avec également Jeanne Moreau, Michael Lonsdale, Jean Bouise ou Juliet Berto. – EF

Des Hommes et des dieux de X. Beauvois

Ciné+ OCS

Revenant sur l’assassinat en 1996 des moines de Tibhirine, Des Hommes et des dieux décrit le quotidien de religieux cisterciens en Algérie, quelque temps avant que ne se produise l’indicible. Ayant fait le choix d’une grande sobriété de mise en scène, d’une reconstitution réaliste et marquée par un perfectionnisme maniaque, Xavier Beauvois s’est appuyé également sur des interprètes investis et inspirés : Michael Lonsdale, Lambert Wilson, Olivier Rabourdin, Philippe Laudenbach, notamment incarnent avec force des personnages qui sont des héros du quotidien, des hommes qui rejettent la haine et la peur et affrontent stoïquement la menace qui pèse sur eux. En complément des films programmés sur les chaînes / 50 ans des César. – EF

A nos amours (28/02) de M. Pialat

Ciné+ OCS

Tourné en 1983, après Loulou et avant Police, À nos amours décrit la vie amoureuse de Suzanne, adolescente de seize ans, interprétée par Sandrine Bonnaire dans le rôle qui l’a révélée au public. Evoluant dans une famille violente et dysfonctionnelle, la jeune femme multiplie les liaisons mais est-elle capable de trouver un équilibre dans une relation amoureuse ? Porté à la fois par un casting solide – Maurice Pialat, Dominique Besnehard, Cyril Collard entourent Sandrine Bonnaire –, par des scènes cultes (le retour du père et son monologue) ou le magnifique Cold Song chanté par Klaus Nomi, À nos amours reste une œuvre marquante et intemporelle plus de quarante ans après sa sortie. – EF