SÉLECTION | Les films à voir en septembre 2024 sur Ciné+ et OCS
Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+/OCS et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de septembre 2024.
Soirée Hamaguchi
Ryusuke Hamaguchi est devenu en quelques années l’un des cinéastes majeurs du paysage nippon, reconnu à l’international et sacré dans les plus grands festivals européens. En ce mois de septembre, une soirée lui est consacrée sur Ciné+ avec les diffusions successives de Drive my car et Contes du hasard. La première, une heure dense et fleuve, fait déjà partie des oeuvres les plus ambitieuses du cinéaste, tandis que la seconde rassemble trois récits que n’aurait pas renié Rohmer. Une belle soirée cinéphile pour voir ou revoir ces deux bijoux. – TP
Journée Kate Winslet
À quelques semaines de la sortie de Lee Miller, l’incontournable Kate Winslet est à l’honneur ce mois-ci avec une journée spéciale qui permettra de redécouvrir certains de ses plus grands rôles. Outre Carnage, Triple 9 et Last days of Summer, qui mettaient à profit son immense talent, les abonnés pourront la revoir dans deux de ses plus grands films, Eternal sunshine of the spotless mind, le chef d’oeuvre de Michel Gondry, et Les noces rebelles, pour lequel elle reçut le Golden Globe de la meilleure actrice. – TP
Je verrai toujours vos visages
Les comédiens Birane Ba, Leïla Bekhti, Dali Benssalah, Suliane Brahim, Jean-Pierre Darroussin, Denis Podalydès, Fred Testot ou encore Élodie Bouchez, Gilles Lellouche et Miou Miou illuminent le film de leur générosité. Quant à Adèle Exarchopoulos, récompensée du César pour sa prestation, elle porte son rôle à des sommets d’émotion tant son jeu est extraordinaire de justesse. Avec Je verrai toujours vos visages, Jeanne Herry nous offre un très beau film, dont le travail d’équipe remarquable appuie le propos : le lien humain est véritablement porteur d’espoir. – MS
US
Avec son second effort, Us, Jordan Peele frappait fort en allant bien au-delà des attentes de début de séance, élargissant les murs de son home invasion pour explorer les différentes facettes de son redoutable jeu de miroirs. Un sacré morceau de cinéma de genre, tant original qu’excitant, qui cache derrière sa dimension ludique de multiples niveaux de lectures. – TP
Boy erased
Si l’intrigue du film pourra paraître archaïque aux yeux de certains, comment mieux les contredire qu’en précisant qu’un des cartons finaux du film rappelle que ces centres de thérapie demeurent au pays de l’Oncle Sam et que trop de nombreux jeunes gens sont contraints, par la force, de rejeter ce qu’ils sont véritablement. Et alors que les agressions homophobes se font de plus en plus fréquentes ces derniers mois en France, cette piqûre de rappel est forcément bienvenue. – TP
ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?
MAD MAX 2 LE DEFI
Dans Mad Max 2 le défi, on retrouve l’ancien policier joué par Mel Gibson dans une Australie postapocalyptique marquée par la pénurie d’essence et le retour à la sauvagerie. Malgré ses fêlures intimes et son individualisme, Max va venir en aide à une communauté harcelée par une bande de pirates de la route. Considéré par beaucoup comme le meilleur opus de la saga Mad Max, ce film de 1981 continue d’être palpitant avec ses cascades incroyables, ses personnages inquiétants ou décalés et son montage percutant. Les 07/09 et 14/09 – EF
TAXI DRIVER
Récompensé par une Palme d’Or au festival de Cannes 1976, Taxi driver suit les errances et dérives d’un chauffeur de taxi new-yorkais, vétéran de la guerre du Vietnam, insomniaque, perturbé et en mal de reconnaissance. Son chemin va alors croiser celui d’une jeune prostituée. Robert de Niro livrait avec ce rôle de Travis Bickle une de ses premières performances mythiques et considérablement influentes. Face à lui, la très jeune Jodie Foster attirait fortement l’attention par l’incroyable maturité de son jeu, du haut de ses 13 ans. Film violent et désespéré, Taxi driver reste un très grand moment de cinéma près de 50 ans après sa réalisation. Le 15/09 – EF
UNE ÉTRANGE AFFAIRE
Louis, un jeune homme travaillant pour le service publicité d’un grand magasin – Gérard Lanvin – s’est peu à peu enlisé dans la routine d’un emploi où lui-même se considère un peu comme un planqué. Lorsqu’a lieu une restructuration et que surgit le nouveau directeur de l’entreprise – un Michel Piccoli charismatique et inquiétant – Louis va très vite subir la présence envahissante de ce directeur, au point de mettre en danger le couple qu’il forme avec Nina – Nathalie Baye – et peut-être sa propre identité. Film aux thématiques diverses, notamment la vampirisation d’un être par un autre, Une Etrange affaire de Pierre Granier-Deferre propose une histoire et une ambiance énigmatiques et vénéneuses et remporta le Prix Louis Delluc en 1981. Le 22/09 – EF
L’ETOILE DU NORD
Madame Baron tient une pension de famille respectable et tranquille à Charleroi. Cette femme modeste et travailleuse reçoit un nouveau pensionnaire, Edouard Binet, homme charmeur et toujours prêt à faire voyager Madame Baron et ses locataires grâce à ses récits exotiques et très probablement enjolivés. Mais l’homme cache des secrets plus inavouables. L’Etoile du Nord, de Pierre Granier-Deferre adaptait an 1982 le roman de Georges Simenon, Le Locataire. Dans les rôles principaux, Simone Signoret et Philippe Noiret livraient de très belles compositions, avec autour d’eux Fanny Cottençon, Jean Rougerie et Julie Jézéquel, dans cette œuvre émouvante, superbement dialoguée par Jean Aurenche et Michel Grisolia. Le 22/09 – EF
UN TRAMWAY NOMMÉ DÉSIR
Tiré d’une pièce de théâtre de Tennesse Williams, Un Tramway nommé désir tourné en 1952 par Elia Kazan, nous plonge dans la moiteur de La Nouvelle Orléans dans une histoire dont le grand dramaturge américain possédait l‘imparable recette : désirs refoulés, secrets de famille bien enfouis mais qu’on ne tardera pas à faire exploser, incapacité à se confronter à la réalité et folie pour s’en échapper. Dans des rôles devenus légendaires, Marlon Brando, Vivien Leigh, Kim Hunter et Karl Malden incarnaient des personnages marqués par le destin et la fatalité. Le 23/09 – EF