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SEMAINE DE LA CRITIQUE 2023 | Sélection de la 62e édition

Présidée cette année par la réalisatrice de L’événement, Audrey Diwan, la Semaine de la Critique a dévoilé la sélection de sa 62e édition comportant onze longs métrages (en compétition ou en séances spéciales). Du 17 au 25 mai 2023, ce sont des premiers et deuxièmes longs métrages venus de Malaisie, du Brésil, de Jordanie ou encore de Serbie qui seront présentés durant la semaine. Notons que la parité est plus que respectée puisque six d’entre eux sont l’oeuvre de réalisatrices.

Après une superbe édition 2022, la nouvelle déléguée générale de la Semaine, Ava Cahen, a constitué une sélection qu’elle qualifie de «  très exigeante » à partir d’un millier de candidatures reçues. Selon elle, cette belle diversité a été permise par le « retour en force de certains territoires mis à l’arrêt par la crise sanitaire, comme l’Asie du Sud-Est », après le grand succès de nombreux films dévoilés à Miramar l’an passé dont les formidables Aftersun, About Kim Sohee, Dalva ou encore Alma Viva.

Deux films français en ouverture et en clôture

La France sera à l’honneur de cette 62e édition puisque l’ouverture et la clôture de la section seront faites par des productions hexagonales. Lauréate de la Caméra d’or pour Party Girl en 2014, Marie Amachoukeli lancera les festivités avec Ama Gloria, qui suivra l’histoire d’une relation fusionelle entre une petite fille de six ans et sa nourrice à l’heure de se dire adieu. Pour la clôture, c’est le réalisateur de Perdrix, Erwan Le Duc, qui conclura la semaine avec La Fille de son père, qui racontera le destin d’une fille et de son père qui, alors qu’ils doivent se séparer, vont voir leur passé ressurgir.

Longs métrages en compétition

Il pleut dans la maison de Paloma Sermon-Daï (Belgique)

Il pleut dans la maison

Sous un soleil caniculaire, Purdey, dix-sept ans, et son frère Makenzy, quinze ans, sont livrés à eux-mêmes et tentent de se débrouiller seuls. Alors que Purdey fait des ménages dans un complexe hôtelier, Makenzy se fait un peu d’argent en volant des touristes. Entre l’insouciance de l’adolescence et l’âpreté de la vie adulte, ils devront se soutenir l’un l’autre dans ce voyage d’une douceur déchirante, qui semble bien être le dernier été de leur jeunesse.

Inshallah Walad de Amjad Al Rasheed (Jordanie)

Inshallah Walad

Jordanie, de nos jours. Après la mort de son mari, Nawal, la trentaine, doit se battre pour ce qu’elle considère comme étant l’héritage de sa fille unique, dans une région du monde où avoir un fils change tout.

Jam (Sleep) de Jason Yo (Corée du Sud)

Sleep

La vie d’un jeune couple est bouleversée quand le mari devient somnambule et se transforme en quelqu’un d’autre la nuit tombée. Sa femme, submergée par la peur qu’il fasse du mal à leur nouveau-né, ne trouve alors plus le sommeil….   

À l’affiche du film de Jason Yu, on retrouvera Yu-mi Jeong et Sun-kyun Lee, révélés respectivement dans Psychokinesis et Parasite.

Levante (Power Alley) de Lillah Halla (Brésil)

Levante

Sofia, une joueuse de volleyball prometteuse de 17 ans, apprend qu’elle est enceinte la veille d’un championnat qui peut sceller son destin. Ne voulant pas de cette grossesse, elle cherche à se faire avorter illégalement et se retrouve la cible d’un groupe fondamentaliste bien décidé à l’en empêcher à tout prix. Mais ni Sofia ni ses proches n’ont l’intention de se soumettre à l’aveugle ferveur de la masse.

Lost Country de Vladimir Perisic (Serbie)

Lost country

Serbie, 1996. Pendant les manifestations étudiantes contre le régime de Miloševic, Stefan,15 ans, mène dans le feu des événements sa propre révolution : accepter l’inacceptable, voir dans sa mère – porte-parole du parti au pouvoir – une complice du crime et trouver, malgré l’amour qu’il ressent pour elle, la force de la confronter.

Le Ravissement d’Iris Kaltenbäck (France)

Le ravissement

Lydia, sage-femme très investie dans son travail, est en pleine rupture amoureuse. Au même moment, sa meilleure amie, Salomé, lui annonce qu’elle est enceinte et lui demande de suivre sa grossesse. Le jour où Lydia recroise Milos, une conquête d’un soir, alors qu’elle tient le bébé de son amie dans ses bras, elle s’enfonce dans un mensonge, au risque de tout perdre…

Seul film français en compétition, le film d’Iris Kaltenbäck sera porté par l’actrice Hafsia Herzi, aux côtés de Nina Meurisse et Alexis Manenti, déjà présent l’an passé pour Dalva.

Tiger Stripes d’Amanda Nell Eu (Malaisie)

Tiger stripes

Zaffan, 12 ans, vit dans une petite communauté rurale en Malaisie. En pleine puberté, elle réalise que son corps se transforme à une vitesse inquiétante. Ses amies se détournent d’elle lorsqu’une crise d’hystérie collective frappe l’école. La peur se répand et un médecin intervient pour chasser le démon qui hante les filles. Comme un tigre harcelé et délogé de son habitat, Zaffan décide de révéler sa vraie nature, sa fureur, sa rage et sa beauté.

Un film à forte résonance féministe qui a attiré l’attention du comité de la Semaine qui a été séduit par le vent de liberté et « le désir de récréation » des jeunes protagonistes de ce film malaisien qui s’annonce déjà comme l’un des moments forts de cette édition.

vincent doit mourir

Notons qu’outre ceux présentés en ouverture et en clôture, deux autres films français seront présentés en séance spéciale, Le Syndrome des amours passées d’Ann Sirot et Raphaël Balboni, mais aussi Vincent doit mourir de Stéphan Castang, qui suivra l’excellent Karim Leklou dans la peau d’un homme agressé à plusieurs reprises et menacé de mort (sans raisons apparentes), le poussant à fuir et à tenter de changer son mode de vie. Un pitch plus qu’intriguant qui l’affirme comme l’une des curiosités à inscrire dans le planning des projections cannoises le mois prochain.

affiche semaine de la critique 2023

Quelle oeuvre succèdera au film colombien L’Éden d’Andrés Ramirez Pulido qui avait remporté le Grand Prix et quelles belles découvertes permettront l’éclosion de cinéastes comme Charlotte Wells ou Emmanuelle Nicot ? Assurément, cette belle shortlist concoctée par les sélectionneurs de la Semaine annonce sept jours de réjouissances cinématographiques jusqu’au 25 mai.




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