SÉLECTION | On regarde quoi en juillet 2025 sur Ciné+ OCS ?
Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+/OCS, Canal+ Grand Ecran et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, films de patrimoine et rétrospectives, voici nos conseils pour le mois de juillet 2025.
Ils sont vivants
Pour ses débuts derrière la caméra, Jérémie Elkaïm livre avec Ils sont vivants un premier long-métrage organique, sensuel et poignant qui trouve en ses comédiens une formidable incarnation, au coeur d’un drame contemporain qui se joue quotidiennement dans l’indifférence presque générale. – TP
Le 4/07 sur Ciné+
Soudain seuls
Dans ce genre déjà éprouvé du cinéma qu’est la robinssonade, Soudain seuls parvient à se démarquer grâce à son choix de placer un couple déjà constitué au cœur de son survival. Face à eux, le réalisateur dépeint un monde sauvage, une nature toute puissante qui donne et qui reprend. Cette remise en perspective de la place de l’homme sur cette terre rappelle à tout un chacun le caractère éphémère de notre passage et que tout ce que nous faisons finira par disparaître. – GP
Le 4/07 sur Ciné+
En guerre
En guerrede Stéphane Brizé est un film coup de poing, intense, qui capte avec une précision documentaire et une force dramatique saisissante la lutte d’ouvriers contre la fermeture de leur usine. Porté par un Vincent Lindon habité, le film donne une voix puissante et humaine à ceux qu’on n’écoute plus, tout en interrogeant avec acuité les contradictions du dialogue social. Brizé signe un cinéma engagé, viscéral et nécessaire, qui touche autant qu’il réveille. – TP
Le 19/07 sur OCS
Le royaume de Kensuké
Le Royaume de Kensuke est un conte d’animation émouvant et visuellement somptueux, qui mêle aventure, écologie et émotion avec une grâce rare. Adapté du roman de Michael Morpurgo, le film suit l’odyssée d’un jeune naufragé sur une île mystérieuse, où il rencontre un vieil homme énigmatique. Porté par une animation fluide et chaleureuse, ce récit d’amitié et de résilience touchera autant les enfants que les adultes, en célébrant la nature et la transmission. Un film sensible et lumineux, à découvrir en famille. – TP
Le 26/07 sur Ciné+
Pour elle
Pour elle de Fred Cavayé est un thriller haletant et parfaitement maîtrisé, qui maintient la tension de bout en bout avec une efficacité redoutable. Emmené par un Vincent Lindon sobre et bouleversant, le film mêle amour inconditionnel et suspense nerveux, dans une course contre la montre à la fois intime et spectaculaire. Cavayé signe un premier long-métrage tendu et poignant, qui allie rythme, émotion et précision narrative. Un premier coup d’essai transformé en coup de maître. Dommage que ses films suivants n’aient jamais retrouvé l’inspiration de ce qui est toujours l’un des meilleurs thrillers français du 21e siècle. – TP
Le 31/07 sur Ciné+
ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?
Z de Costa Gavras
Réalisé par Costa Gavras en 1969 et auréolé de plusieurs prix prestigieux, Z revient sur des événements survenus en Grèce dans les années 1960. Joué par Yves Montand, un opposant politique, favorable au désarmement, se fait assassiner avant de pouvoir s’exprimer lors d’un meeting d’importance. Un jeune magistrat intègre et courageux (Jean-Louis Trintignant) constate la complicité de militaires dans l’élaboration de ce crime politique qu’on aimerait maquiller en accident. Réussite cinématographique, Z peut se voir comme un thriller haletant et inaugure une série de films politiques majeurs de Costa Gavras, pamphlets visant aussi bien le communisme (L’Aveu) que le fascisme (État de siège). – EF
Le Boucher de Claude Chabrol
Dans un petit village du Périgord, une jeune institutrice et directrice d’école, Hélène, fait la connaissance du boucher du village, surnommé Popaul. Entre ces deux êtres que tout semble séparer se tissent des liens de plus en plus forts. Mais des meurtres de jeunes femmes ont lieu et Hélène commence à suspecter Popaul d’être l’assassin recherché. Dans ce film qu’il réalisa en 1970, Claude Chabrol faisait montre d’une sensibilité et d’une humanité rares, choisissant l’empathie plutôt que le jugement, et nous rappelant au passage que très souvent les monstres le deviennent après avoir été eux-mêmes des victimes. Le Boucher est porté par les superbes interprétations de Stéphane Audran et de Jean Yanne et offre des scènes inoubliables. – EF
Garde à vue de Claude Miller
Un notaire suspecté du viol et de l’assassinat de deux fillettes se retrouve placé en garde à vue dans un commissariat de Cherbourg, le soir de la Saint-Sylvestre. L’affrontement verbal entre cet homme et l’officier de police qui l’interroge prend des proportions épiques, avec les dialogues d’un Michel Audiard au sommet de sa forme – jamais aussi bon que dans le registre dramatique -, la mise en scène implacable de Claude Miller et bien sûr les prestations de Michel Serrault, Lino Ventura et Guy Marchand, sans oublier bien sûr Romy Schneider. Garde à vue reste un modèle de huis clos brillant et constamment intense et n’a pas pris une ride depuis 1981, année de sa réalisation. – EF
Beaumarchais, l’insolent d’Edouard Molinaro
En 1996, une pièce de théâtre inédite de Sacha Guitry et datée de 1950 fit sa réapparition. Il s’agissait d’une oeuvre jamais jouée et consacrée à la personnalité de Beaumarchais, écrivain, aventurier et homme d’affaires, ayant vécu au XVIIIème siècle. Edouard Molinaro s’empressa d’en faire une adaptation cinématographique. Porté par Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, mais aussi Manuel Blanc, Michel Aumont et plusieurs dizaines d’autres interprètes célèbres, Beaumarchais constitue une comédie historique très divertissante et enlevée, co-écrite par Edouard Molinaro et Jean-Claude Brisville. – EF
Belle de jour de Luis Bunuel
Tiré d’un roman de Joseph Kessel, Belle de jour a été tourné en 1967 par Luis Buñuel et raconte les mésaventures de Séverine, jeune bourgeoise désoeuvrée et frustrée dans son ménage, qui finit par se prostituer l’après-midi avant de retrouver son mari le soir. Film beau et étrange, Belle de jour déroule une histoire où se mêlent rêve et réalité, idéalisme et pragmatisme. Autour de Catherine Deneuve, dans le rôle de Séverine, on retrouve Michel Piccoli, Pierre Clémenti, Jean Sorel ou Francis Blanche, mais aussi Geneviève Page et Françoise Fabian. Film au charme vénéneux, Belle de jour garde tout son mystère, même après plusieurs visions. – EF