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SÉLECTION | Les films à voir en avril 2022 sur Ciné+

Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+ et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de avril 2022.

La planète des singes : Les origines & L’affrontement

Les 22 et 29 avril sur Ciné+

La planète des singes : l’affrontement confirme ce que d’autres avaient démontré précédemment : il est possible de réaliser un bon blockbuster avec un peu de bon sens, de savoir-faire et d’audace. Matt Reeves confirme les espoirs qu’avait laissé le premier volet en nous offrant une suite à la hauteur des attentes. Assurément, cet Affrontement est un solide blockbuster dans la lignée de Les origines. – TP

Sicario

Le 17/04 sur Ciné+

Avec Sicario, Denis Villeneuve signe un excellent thriller, sec et immersif, qui, au fur et à mesure que le brouillard entourant l’enquête de dissipe, avance plus profondément dans la noirceur. La violence va crescendo, surgit de tous côtés, alors que Kate remet en doute le bien fondé de sa mission. Celle-ci passe du parcours en points d’interrogations au chemin de croix. Et c’est glaçant. – TP

1917

film 1917

À partir du 20 avril sur Ciné+

À la mise en scène époustouflante et aux prises de vue saisissantes chaperonnées par le maestro Deakins s’ajoute la partition musicale sublime de Thomas Newman. Et forcément, quand de tels talents s’allient, cela fait des miracles. Si la majorité du film est diurne, le segment central nocturne devient un fabuleux tableau opératique où le héros tente de survivre au milieu d’un village en ruines en proie aux flammes, aux armes lourdes et aux fusées lumineuses. Avec 1917, Sam Mendes signe un film de guerre techniquement vertigineux, qui force l’admiration quitte à en oublier de créer l’empathie. – TP

De rouille et d’os

De rouille et d'os

Dès le 23 avril sur Ciné+

Organique, bouleversant, sensoriel, De rouille et d’os fut l’un des chocs du Festival de Cannes lors de sa présentation. La finesse et l’intelligence de l’écriture et de la mise en scène, la justesse éblouissante des acteurs qui incarnent corps et âme leurs personnages, l’histoire poignante… – TP

Gaza mon amour

Dès le 19 avril sur Ciné+

Le ciment de l’histoire est bien l’amour que porte Issa à Siham, décidant qu’il n’est pas trop vieux pour changer de vie et goûter aux joies de la vie de couple. Ce fil rouge contre carré par tout ce qui a été décrit et qui fait la richesse de l’intrigue, dévoile un épanouissement dans son final de toute beauté, poétique à souhait et gorgé d’espoir et de magie, avec un accent presque onirique. Cette belle conclusion de Gaza mon amour est à l’image du film qui est une merveilleuse surprise, une comédie inattendue, belle et drôle à la fois. – FB

La terre des hommes

La terre des hommes

Avec La Terre des Hommes, Naël Marandin signe un drame humain, frappant, touchant et sensible, porté avec talent par Diane Rouxel, qui ne manque pas de rappeler combien les agriculteurs pâtissent de l’emballement capitaliste, et combien les femmes souffrent de ceux qui pensent pouvoir les posséder. – TP


Et du côté des classiques ?


La Mariée était en noir

La mariée était en noir

En 1967, François Truffaut adaptait un roman de William Irish et réalisait un film qui a pour thèmes principaux l’amour fou et la vengeance. Grand amateur de romans noirs – il mit également en images durant sa carrière des œuvres de Charles Williams ou de David Goodis – le réalisateur fan d’Alfred Hitchcock donnait la pleine mesure de son talent et de son goût pour le polar avec La Mariée était en noir, servie par une Jeanne Moreau à la détermination impressionnante, une très belle distribution masculine, avec notamment Michel Bouquet et Charles Denner et la partition de Bernard Herrman, compositeur fidèle du maître du suspense. – EF

Diabolo Menthe

Première réalisation de Diane Kurys, Diabolo Menthe devait être au départ un roman à résonance autobiographique.  Se déroulant en 1963, ce film suit deux adolescentes de treize et de quinze ans, dont les parents sont divorcés et qui vivent avec leur mère. La vie quotidienne dans un lycée pour jeunes filles dans les années 60, l’apprentissage de l’amour, la rébellion tous ces thèmes sont abordés avec humour et délicatesse. Les deux interprètes principales, Eléonore Klarwein et Odile Michel, faisaient montre d’une grande sensibilité et d’une grande justesse pour leurs débuts à l’écran. La chanson d’Yves Simon, le mélange de légèreté et de gravité contribuent également à faire de Diabolo Menthe une œuvre attachante et mémorable.  – EF

Rambo

Rambo

Réalisateur canadien d’origine bulgare, Ted Kotcheff nous a livré une filmographie pas forcément connue du grand public mais atypique, variée et offrant régulièrement des pépites comme Réveil dans la terreur ou La Grande cuisine. Ici, avec Rambo, le metteur en scène offrait un film d’action impeccable, très spectaculaire et à l’esprit très différent des volets suivants, pour la plupart très dispensables.  Ici, sont évoqués le stress post traumatique des combattants du Vietnam et le rejet dont ces derniers furent souvent les victimes dans leur propre pays. Un des meilleurs rôles de Sylvester Stallone, bien entouré de Richard Crenna et de Brian Dennehy. – EF

Ali

Ali

Retraçant la vie et la carrière du boxeur Cassius Marcellus Clay, plus connu sous son nom d’adoption Mohammed Ali, le film de Michael Mann , parcourt dix ans de la vie du boxeur légendaire. De 1964, date de l’une de ses premières grandes victoires sur le ring, jusqu’à 1974 et le combat mythique qui eût lieu contre George Foreman au Zaïre. Ali retrace cette époque avec tout ce que cela implique : combat pour les droits civiques, guerre du Vietnam, description d’un pays déchiré par la violence et la discrimination et surtout le portrait d’un homme complexe, contradictoire parfois mais intègre et engagé. Avec Ali, Michael Mann offrait très certainement son meilleur rôle à Will Smith, entouré de Jon Voight, Jamie Foxx ou Mario Van Peebles. Très belle bande son qui réunit Salif Keïta ou Lisa Gerrard et Pieter Bourke entre autres. – EF

L’affaire SK1

Premier film de Frédéric Tellier, qui allait plus tard réaliser Sauver ou périr et Goliath, L’Affaire SK1 retrace l’enquête et la traque d’un des plus tristement célèbres tueurs et violeurs en série français, Guy Georges. Retraçant avec un luxe de détails parfois glaçants, mais jamais racoleurs, les exactions d’un homme en proie à ses pulsions – interprétation de haut vol d’Adama Niane dans le rôle de Guy Georges – et suivant la progression d’une enquête longue,  usante physiquement et psychologiquement, le film de Frédéric Tellier constitue une très belle réussite par sa reconstitution, son sens du timing , ses acteurs – Raphaël Personnaz, Nathalie Baye, Chloé Stéfani, Oliver Gourmet, mais aussi Michel Vuillermoz et Thierry Neuvic – et son montage au cordeau. A ses qualités techniques et artistiques, vient se greffer une approche humaine du criminel sans pour autant le dédouaner de ses méfaits et de l’indicible de ses actes. – EF




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