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POLAR

La fiche

Réalisé par Jonas Åkerlund  – Avec  Mads Mikkelsen, Vanessa Hudgens…
Etats-Unis – Action – Sortie (Netflix) : 25 janvier 2019 – Durée : 118 min

Synopsis : Duncan Vizla, alias Black Kaiser, le plus grand assassin au monde, se fait peu à peu à sa vie de retraité. Mais quand son ancien employeur décrète qu’il est un frein à son business, il est contraint de reprendre du service. Bien malgré lui, il doit affronter une armée de tueurs, jeunes, dynamiques et féroces, prêts à tout pour le réduire au silence.

La critique du film

Adaptation de Polar – Venu du froid, un roman graphique de Victor Santos, Polar suit un tueur à gages de renommée mondiale qui, au moment où il souhaite se retirer, devient la cible de son employeur. Pour incarner ce hitman de choc, Netflix a misé sur le magnétique Mads Mikkelsen. Le danois, capable de porter seul un film sur ses solides épaules (une nouvelle preuve, s’il en fallait une, arrivera en salle dans quelques jours avec le survival Arctic de Joe Penna), se démène avec un scénario décousu et une mise en scène clipesque rapidement fatigante.

Il faut dire que Jonas Åkerlund s’est principalement fait connaître grâce à ses créations pour des artistes pop de renom (Beyoncé, Madonna, U2…). Attaché à respecter le code graphique du roman originel tout en lui apportant un peu de couleur, il peine à donner une trempe cinématographique à cette adaptation qui ne lésine pas sur l’hémoglobine et les exécutions sommaires mais ne s’embarrasse pas non plus à caractériser ses protagonistes.

Las de la gâchette

Plusieurs as de la gâchette, affublés d’allures toutes plus excentriques les unes que les autres, pourchassent le Kaïser pré-retraité dans un enchevêtrement de séquences sanglantes cachant difficilement la pauvreté scénaristique du matériau. Les flingues n’ont jamais le temps de refroidir et les cadavres s’entassent mais l’intérêt, lui, se tasse.

Car, sans que cela ne soit attribuable à Åkerlund, Polar souffre de son manque de panache et d’originalité tant les ressorts paraissent éculés et les antagonistes engoncés dans d’effrayantes caricatures. Toutefois, on peut se demander si un cinéaste plus aguerri n’aurait pas été capable de sublimer un matériau incluant une intrigue minimaliste et des influences évidentes de Frank Miller ou Mike Mignola (pour les planches) et Melville ou Boorman (pour la pellicule). Mais ceux qui s’en satisfont volontiers prendront un certain « plaisir coupable » devant Polar.



La bande-annonce




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