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LES GARDIENS DE LA GALAXIE 3

Les événements se déroulent onze ans après les Gardiens de la Galaxie Vol. 2, et deux ans après Avengers: Endgame. Peter Quill, encore sous le choc de la perte de Gamora, doit rassembler son équipe pour une mission dangereuse visant à sauver la vie de Rocket.

Critique du film

Après une promotion construite autour de posters affichant Rocket en mauvaise posture et en larmes, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 tient toutes ses promesses. Dès les premières minutes, le ton est donné : chers fans de Marvel, vous allez pleurer. L’œuvre de James Gunn, aux enjeux plus forts que jamais (Rocket est entre la vie et la mort), débute avec un flashback de bébés ratons laveurs adorables torturés par un antagoniste encore inconnu. S’en suivent de nombreux rappels plus ou moins subtiles sur les parcours difficiles de ces héros aux vies brisées : Drax a perdu sa femme et sa fille, Nebula a été torturée par son père, Quill a perdu l’amour de sa vie, Gamora a perdu la mémoire après la mort de Thanos… et enfin, Rocket est le fruit d’abominables modifications génétiques dévoilées dans ce troisième opus.

Malgré ses défauts, Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 fonctionne. Parce qu’avant d’être un film Marvel, c’est un film de James Gunn. Parce qu’il n’y a pas besoin d’avoir vu 32 films et 11 séries pour comprendre l’intrigue. Parce que ces personnages ont la conclusion qu’ils méritent. Le cinéaste a réussi à s’approprier ces protagonistes et à les rendre attachants en tant que membres d’un groupe, avant de dévoiler leurs spécificités. Captain America, Thor et Iron-Man sont nés sur nos écrans chacun de leur côté avant de former les Avengers. Les Gardiens, eux, sont tous arrivés en même temps, et repartent tous en même temps (enfin presque, selon la scène post-générique).

Gardiens de la galaxie 3

GUNN N’ BRUISES

James Gunn assume ses choix scénaristiques. Il s’intéresse à des marginaux, à leurs imperfections multiples, à leurs relations tumultueuses. Il plonge ses Gardiens dans une détresse rarement vue chez Marvel. Et ce troisième opus pousse tous ces concepts à leur paroxysme : des personnages de moins en moins lisses et de plus en plus monstrueux sont dévoilés, forçant le spectateur à s’en méfier automatiquement, avant que le réalisateur ne prenne le contrepied de ces aprioris pour révéler de nouveaux alliés.

Certes, les défauts habituels du Marvel Cinematic Universe répondent, eux aussi, à l’appel : les rebondissements sont prévisibles, chaque scène de combat ou de tension mène à un sauvetage constamment espéré – et constamment présent – et limite le côté tragique annoncé par le début du long-métrage. On nous rabâche que les Gardiens sont différents, que certains sont moches, d’autres stupides, d’autres égoïstes, mais que leur union est capable de terrasser les ennemis les plus puissants. Malgré tout, on ne boude pas notre plaisir devant la dernière danse de cette bande de bras cassés qui porte le MCU sur ses épaules.

On ajoute à tout ce cocktail des effets spéciaux de qualité, des acteurs impliqués (Bradley Cooper tient, avec Rocket, l’un de ses meilleurs rôles) et quelques punchlines bien dosées pour obtenir un film bien au-dessus des Marvel récents. Ce n’est, certes, pas bien difficile, mais il faut le souligner : lorsque la société américaine compte sur de vrais auteurs pour écrire et réaliser ses films, cela fonctionne bien mieux que les atrocités sorties après Avengers: Endgame. S’il paraît utopique que la firme retienne la leçon, on peut continuer à espérer : selon James Gunn et Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3, il y a toujours une bonne raison de croire en l’autre.

Bande-annonce

3 mai 2023 – De James Gunn, avec Chris PrattZoe SaldanaDave Bautista




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