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ELFE

Buddy, un être humain, est élevé par les lutins du Père Noël depuis sa plus tendre enfance. Lorsqu’il atteint l’âge et la taille adulte, ces derniers s’aperçoivent que cette différence physique commence à poser quelques problèmes : anormalement grand pour ce lieu légendaire, l’homme provoque en effet un joli scandale au Pôle Nord ! Renvoyé dans son pays d’origine, il se lance à la recherche de son père biologique, un sinistre éditeur, à New York. 

Critique du film

Avant d’appartenir au patrimoine de la culture populaire geek par son apport au Marvel Cinematic Universe et à Star Wars, Jon Favreau a toujours été une personne fascinée par l’exploration d’autres mondes propres à l’imaginaire enfantin, à l’instar de son collègue réalisateur Shawn Levy. Mais ce n’est pas sur des films comme Le Livre de la Jungle ou Le Roi Lion qu’il faut compter pour déceler cela chez lui. Pour cela, il faut plutôt convoquer un autre « grand enfant » du nom de Will Ferrel et le transformer en Elfe au Pôle Nord qui voyage à New-York. Ce qui donnera Elfe, relecture amusante de l’univers du Père Noël qui raconte l’histoire d’un être humain élevé tel un elfe au Pôle Nord.

En réalité, c’est à un autre univers que s’apparente le film de Jon Favreau. Celui d’un ogre vert doublé par Mike Myers (ou Alain Chabat, en version française) vivant dans son marais : Shrek. Deux ans après le triomphe de Dreamworks, le poids du film d’animation parait évident dans la manière dont Favreau et le scénariste David Berenbaum évoquent Noël. L’ouverture, narrée par Bob Newhart (jouant le père du personnage principal incarné par Will Ferrel), annonce la couleur. La fabrique à jouets du Père Noël est dévoilée avec des blagues poils-à-gratter, destinées à faire rire petits et grands en montrant que les Gnomes boivent beaucoup trop d’alcool, tandis que les Trolls ont des problèmes d’hygiène. On comprend que le film entreprendra ce qu’avait fait Shrek avec le conte de fées : rire de certains codes pour leur rendre hommage. Dans Elfe, c’est donc la magie de Noël qui sera mise à l’épreuve de la comédie. Pour cela, Favreau s’appuie sur son atout majeur : Will Ferrell.

Star du Saturday Night Live, déjà aperçue dans des films tels que Une Nuit au Roxbury ou Zoolander, Ferrell voit en Elfe l’opportunité de s’emparer du plateau – à un tel point que par moment, Elfe n’a que faire de son intrigue à base d’humain-elfe qui cherche son père joué par James Caan. Par la ferveur démesurée qu’il accorde au personnage qu’il joue, il contamine le spectateur de sa candeur en étant véritablement Buddy, cet elfe qui ne comprend pas le monde qui l’entoure mais qui souhaite juste s’en extasier. Il y a un effet Les Visiteurs (pourrait-on même dire Les Visiteurs en Amérique puisque New York ?) dans ce type de situations comiques, au point qu’il faille privilégier cela pour rire de Noël et passer un bon moment en famille. Car si l’humour est omniprésent, Favreau prend bien soin d’élaborer un film purement dans les codes du film classique de Noël.

On y suit une famille en “froid” – pas seulement à cause de l’Hiver – qui se réconciliera grâce à l’esprit des fêtes que Buddy insuffle. Rien de très original, mais ce n’est pas grave car l’intérêt de parler de ce film dans un cadre dédié à Noël est de montrer que Noël peut aussi être une comédie à prendre avec légèreté et bienveillance. Ce que le film de Favreau fait avec sincérité.


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