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DOCTOR SLEEP

Encore profondément marqué par le traumatisme qu’il a vécu, enfant, à l’Overlook Hotel, Dan Torrance a dû se battre pour tenter de trouver un semblant de sérénité. Mais quand il rencontre Abra, courageuse adolescente aux dons extrasensoriels, ses vieux démons resurgissent. Car la jeune fille, consciente que Dan a les mêmes pouvoirs qu’elle, a besoin de son aide : elle cherche à lutter contre la redoutable Rose Claque et sa tribu du Nœud Vrai qui se nourrissent des dons d’innocents comme elle pour conquérir l’immortalité. Formant une alliance inattendue, Dan et Abra s’engagent dans un combat sans merci contre Rose. Face à l’innocence de la jeune fille et à sa manière d’accepter son don, Dan n’a d’autre choix que de mobiliser ses propres pouvoirs, même s’il doit affronter ses peurs et réveiller les fantômes du passé…

Critique du film

Mike Flanagan était-il capable d’honorer à la fois Stephen King et Stanley Kubrick tout en insufflant à cette suite toute sa personnalité ? Impossible challenge sur le papier, Doctor Sleep pourrait pourtant bien relever ce petit exploit en trouvant un compromis entre le roman culte de 77 et la proposition cinématographique forte de 80.

Tandis que S. King et S. Kubrick s’intéressaient à l’addiction, M. Flanagan injecte quelques uns de ses thèmes de prédilection, le deuil et la rédemption d’un homme hanté. Ce dernier, par l’alcool et la drogue, a réussi à emprisonner ses fantômes tout en neutralisant ses facultés. Après avoir retrouvé la sobriété et un semblant d’apaisement à travers son rôle de bienfaiteur accompagnant les mourants dans leurs derniers instants, Danny « Doc » Torrance établit contact avec Abra Stone, une adolescente aux capacités encore plus impressionnantes. Cette dernière sollicite bientôt son aide suite au meurtre brutal d’un jeune garçon par un groupe d’êtres quasi immortels dirigé par l’inquiétante et mystérieuse Rose au Chapeau.

Retour à l’Overlook

S’il ne fait pas toujours les bons choix de carrière, Ewan McGregor s’avère toujours convainquant à l’écran et il campe dans Doctor Sleep une version adulte fort crédible de Danny Torrance, devenant une sorte de mentor ou figure paternelle pour Abra – excellente Kyliegh Curran, vraie révélation du film. Face à eux, Rebecca Ferguson incarne parfaitement le vice et la menace.

Retrouvant l’ambiance sinistre qui faisait la sève de The haunting of Hill House, le dernier segment achève, avec beaucoup de malice et de talent dans la mise en scène, cette excursion sombre et inquiétante dans la mythologie de l’oeuvre dense d’un Stephen King que Flanagan semble désormais maîtriser comme nul autre actuellement.

Bande-annonce

30 octobre 2019 – De Mike Flanagan, avec Ewan McGregorRebecca Ferguson




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