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PHILIPPE GARNIER | Interview

Pour la sortie de l’ouvrage « Sterling Hayden l’irrégulier« , le 30 octobre, édité par La Rabbia et distribué par Actes Sud, Le Bleu du Miroir a rencontré l’auteur Philippe Garnier pour parler de Sterling Hayden

Première question par rapport à votre livre sur Sterling Hayden :  Qu’est ce qui vous a touché le plus dans sa trajectoire ?

Philippe Garnier : En fait je l’ai redécouvert en me repenchant sur son cas, parce que à vous dire franchement depuis 1983 ou 1985, pour moi c’est une affaire classée. C’est une rencontre qui m’avait marqué, je l’avais suivi, on était resté en contact jusqu’à pratiquement sa mort, mais en fait je croyais en avoir fait le tour et connaître un peu l’homme. Quand les circonstances m’ont amené à me repencher sur son cas, j’ai découvert que je ne savais rien du tout sur lui en fait, ce que je croyais avoir compris de lui était erroné et que c’était beaucoup plus compliqué et beaucoup plus riche, beaucoup plus triste aussi, triste et grand  et triste en même temps.

Pour moi, Sterling Hayden est surtout connu des cinéphiles , il est moins connu que Robert Mitchum en France, par exemple. Vous expliquez ça uniquement par rapport à ses déboires liés au Maccarthysme par rapport à une carrière différente,  ou c’est quelque chose qu’on n’explique pas ?

Philippe Garnier : D’abord, moi je m’en fais un peu au sujet du livre, dans la mesure où je ne voudrais pas que ce soit pris comme une biographie d’acteur, justement parce que derrière l’acteur, qu’il ne voulait pas être en fait au départ,  il y a un homme absolument extraordinaire.

Il a quand même accompli beaucoup, beaucoup de choses : il a été navigateur hors pair, de voiliers, il a fait une guerre exemplaire, et il n’était satisfait que d’un aspect de sa vie, qui était l’écriture. Il a écrit deux livres, publié deux livres, et ce qui était encore plus important pour lui, deux livres qui ont eu beaucoup de succès aux Etats-Unis. Pour les américains par exemple, ceux qui se souviennent de Sterling Hayden, ce n’est pas en tant qu’acteur. C’est en tant qu’auteur, c’est en tant que le héros de cette espèce d’épopée, son voyage à Tahiti quand il a kidnappé ses enfants et qu’il avait le FBI aux fesses, qu’il a défié la justice. Ça a captivé complètement l’imagination des américains et il était dans Life Magazine, on suivait ses péripéties. C’était un truc populaire. 

Donc, c’est pour ça que je voulais remettre un peu les pendules à l’heure, mais le truc c’est que le livre est assez beau, on a beaucoup de photos ! des photos de cinéma, mais aussi des photos personnelles. J’ai peur, quand on voit le livre, qu’on se dise « Ah oui, c’est encore un bouquin sur un acteur ». Ça pourrait être Gary Cooper ou à la limite Robert Mitchum. Alors, Mitchum, lui, il a excité l’imagination de beaucoup plus de gens, je pense, des deux côtés de l’Atlantique d’ailleurs. Sterling Hayden, c’était les gens qui allaient voir des westerns dans les années 50 et 60. Mais étant donné que c’était toujours une torture pour lui de faire l’acteur, c’était pas seulement du dédain pour la profession, comme par exemple pour Mitchum. Mitchum, lui, il a du dédain pour sa profession, un peu feint d’ailleurs, mais il faisait le taf, il amenait des choses sur la table. Tandis que Hayden, c’était une torture totalement, il n’avait pas le dédain pour le métier d’acteur, il avait le dédain pour ce qu’il voyait comme une imposture de sa part, d’être là parce qu’il a été littéralement pris d’un pont de voilier et bombardé vedette de cinéma, en 1940.

C’était ça sa gêne et aussi, il ne pouvait absolument pas se souvenir de ses répliques, alors soit il buvait pour se donner du courage et puis il était mauvais, soit il ne buvait pas mais là c’était encore pire. Le moment avec le général parano de « Docteur Folamour »,  une performance éblouissante, mais qui a été complètement obtenue aux forceps par Kubrick. Il y a un plan pour lequel ils ont fait 48 prises. Il m’a dit « Vous savez ce que ça veut dire que faire 48 prises au milieu de tous ces professionnels ? » Non seulement Kubrick, mais il était en face de Peter Sellers ! Et donc c’était une gêne terrible pour lui et c’est pour ça qu’il buvait énormément pour compenser ce dégoût de lui-même et tout a changé en 68 quand Coburn lui a filé 2 ou 3 joints sur un tournage en Espagne et là, il a découvert qu’il pouvait non seulement contrôler son alcoolisme, mais en plus que ça le libérait et c’est vrai qu’après, à part deux exceptions (« Le parrain » et « Novecento »), toutes les apparitions au cinéma de Sterling Hayden, il est pété comme un coing parce qu’il improvisait.  Ce qu’il fait par exemple dans « Le Privé » de Robert Altman. Et il a dit à Hayden et à Henry Gibson : « Allez fumer 2 ou 3 trucs et vous écrivez vous même vos dialogues, vous me préparez la scène et vous revenez quand vous serez prêts et moi je serai prêt aussi ». Et c’est exactement ce qu’ils ont fait. Pareil avec Elliott Gould. Et dans le film ”The king of the Gypsies », par exemple, c’est pareil, les scènes qu’il a avec Eric Roberts sont complètement improvisées. 

Dans ces films là, on reconnaît l’homme, il amène beaucoup de choses aux rôles. Alors qu’avant, il amenait soit sa gêne et son dédain. C’est pour ça que ça marche bien dans « Johnny Guitar », pour moi. Son dialogue, il  le prononce avec un tel dédain que ça fait partie du personnage. De même la distance, il ne regarde jamais Joan Crawford, par exemple, jamais. C’est tellement bizarre que ça marche. Mais c’est fortuit. Il tombait sur des metteurs-en-scène qui étaient capables de capter ça et de l’utiliser, comme Kubrick l’a utilisé. Par contre, les trucs tardifs, on voyait la personnalité d’un homme qui était vraiment hors du commun. C’était un mec du 19e siècle. Tous ses héros c’étaient Stevenson, Melville, Thoreau. Thoreau surtout parce que ne pas se conformer aux trucs à la mode. Il avait un profond mépris pour tout ça. C’était un homme qui ne donnait de valeur qu’à l’écriture.

Johnny Guitar
C’était un passionné de littérature. Vous racontez dans votre livre qu’à un moment il part dans son bateau avec 500 livres. Est-ce qu’il aimait aussi le cinéma ? Il y allait ou ça ne l’intéressait pas du tout ?

Philippe Garnier : Non, ça ne l’intéressait pas du tout. J’ai vu des lettres à Huston ou à d’autres acteurs où il leur dit toujours « Je ne vais jamais au cinéma, je peux pas te dire que j’ai aimé ton dernier film mais je lis les critiques.». C’était juste une façon de pouvoir financer un certain train de vie pour sa famille. Un autre paradoxe de l’homme : c’est quelqu’un qui avait besoin d’avoir une famille nombreuse, il a eu sept enfants avec deux femmes différentes et en même temps, dès qu’il était avec eux, il ne pensait qu’à se tirer, pas tellement pour les fuir, mais pour être tout seul à picoler et à écrire. Ça a toujours été comme ça. Son existence ce n’est qu’une série de coups de barre à droite et de coups de barre à gauche. Pareil pour son engagement politique. C’est quelqu’un qui aurait voulu être Che Guevara et en même temps… Le drame de sa vie, c’est ça. Il avait le cœur pour la cause, au bon endroit. En même temps, il n’allait pas au bout des choses, il changeait toujours d’avis. Même pour sa guerre qui a quand même été assez exemplaire, où il s’est retrouvé en Yougoslavie à ravitailler Tito à commander un bateau… Même ça, il le débine, même ça, ce n’était pas encore suffisant. Dans ses mémoires, il en parle comme s’il était là pour l’image. Il n’arrête pas de se dénigrer même pour des faits, des actes qui sont quand même assez admirables. C’était jamais assez bien. Sauf les livres. Et il en a réussi deux. 

En plus ça lui permettait d’éponger ses dettes considérables. Il a été endetté toute sa vie de toute façon, puisque l’argent du cinéma c’était l’argent sale, ça aurait pu être l’argent de la drogue, ça aurait été pareil. Il l’investissait pas, il le gardait pas. Il le claquait sur des bagnoles ou sur tout ce qui pouvait bouger, des bateaux, des trains, enfin il a même acheté un wagon de train. Et le drame de sa vie, c’est qu’il voulait continuer, puisqu’il avait une réputation, il avait un éditeur qui voulait bien lui donner des avances, et nous on l’a rencontré pour « Cinéma Cinémas » en été 83. Il était censé écrire la suite de « Wanderer », puisque finalement il avait encore toute une moitié de vie à écrire. Il en avait fini avec la politique, la mer, mais son grand amour c’était devenu les rivières, les canaux, les péniches. Il a vécu sur une péniche à Paris pendant dix ans. C’est à cette période là qu’il acceptait pratiquement tous les rôles. On débarquait chez lui, on lui disait « Ouais et bien ? » et il disait « Ben dites moi quand et combien ? » et il y allait. 

Quand Bertolucci était à Paris pour faire le casting  pour « Novecento », il a trouvé Depardieu. A l’hôtel il y avait Elliott Gould qui lui a dit : « Ça te dirait d’aller voir l’américain sur son bateau, c’est un mec intéressant ? ». En arrivant, Bertolucci reconnaît Hayden, il n’était pas cinéphile pour rien. Il lui a dit « Vous voudriez pas  jouer un patriarche paysan ? » Hayden lui a dit « Dites moi quand et j’y serai ». Et il y a été. Et c’est complètement fascinant de voir quelqu’un, sans aucun training d’acteur, comme Sterling Hayden, jouer en face d’un géant comme Burt Lancaster, qui lui aussi n’avait pas non plus de training – il était trapéziste. Il n’a pas fait de théâtre, il est passé vedette tout de suite. Sauf que Burt Lancaster a appris sur le tas, et puis c’était une autre nature. Il était plus confiant dans ses talents. Mais c’est fascinant de voir l’un qui joue le patron et l’autre le paysan. C’est extraordinaire. C’est son dernier bon rôle à mon avis.

Novecento
Verra-t-on un jour les passages expurgés de son premier livre, “Wanderer” ?

Philippe Garnier : Je ne pense pas. Je ne pense pas que quelqu’un aurait l’énergie d’aller farfouiller. Je pense qu’on peut les trouver. Il y a une chose qui m’a vraiment étonné, c’est que quand j’ai voulu faire quelque chose avec cette cassette, je pensais juste publier la cassette en CD et puis peut-être faire une traduction, ou un truc comme ça mais c’est tout, quand on a eu ce projet avec Manuel Chiche et La Rabbia. Manuel a dit : “On va mettre un peu de photos et puis tu écriras un peu autour”. Mais, à l’époque, je ne savais pas qu’il avait légué tous ses papiers, ses manuscrits, ses photos à une institution à Boston.

 Là aussi, dans les archives, il n’y a presque rien sur le cinéma, il y a deux ou trois lettres à ses agents, des propositions de rôles qu’il a pas pris, mais il n’a pas gardé de photos de cinéma, ni rien de tout ça. Ce sont ses bateaux, les voyages qu’il a faits en Orient, tout ça. Et ses manuscrits. Et les manuscrits, c’est des piles et des piles et des piles. Si vous vouliez vraiment voir tout ce qui a été retiré de “Wanderer”, ça doit être dedans.

Finalement, il était réconcilié avec ça. Il n’a pas été censuré. Lui, il voulait parler de Thoreau, son grand maître à penser, on ne sait pas c’était peut-être barbant, je n’en sais rien. Et puis il disait beaucoup de mal de certains dirigeants communistes. Comme son éditeur penchait un peu à gauche, ça l’embêtait. Il en a enlevé. Bon, enfin “Wanderer” est un bouquin tellement formidable, tellement unique et original, que tel qu’il est ça va.

Il n’y a pas des manuscrits inédits de Sterling Hayden ?

Philippe Garnier : Il y a beaucoup de journaux intimes. Il n’a jamais vraiment cessé d’écrire des journaux et même, à un moment donné, il écrit une lettre à un ami où il est vraiment très en forme, en disant : “Putain, ça marche bien pour moi, je reviens de faire un truc avec Altman, et puis j’ai fait un deal avec Rolling Stone pour publier certains de mes journaux”. C’est un truc qui n’a pas marché.

Le bouquin “Wanderer” est vraiment centré sur tout ça mais il part aussi en flash back, il parle de son enfance, de ses premières expériences avec les bateaux, les voiliers.Il était fait, né pour vivre au 19ème siècle. Il avait la carrure pour jouer capitaine Achab, dans “Moby Dick” de son copain Huston. Huston est vraiment le mec qui est allé le dénicher, qui lui donne son premier rôle qui existe un peu, dans lequel il s’investit et où il est inoubliable, quand-même. Il lui donne la scène finale avec les chevaux. Huston a vraiment réussi à obtenir quelque chose de lui, malgré sa gêne, malgré sa terreur, malgré tout ça. Ils sont resté copains. J’ai trouvé des correspondances, des télégrammes qu’il envoie à Huston où il dit “J’ai plus de fric, si t’entends parler d’un job, n’importe quoi, pourvu que ça paie…” Et Huston est une des dernières personnes à être allé le voir à Sausalito quand il était mourant. Il y a eu 3 personnes à lui rendre visite et Huston était l’un de ceux-là. 

Quand il apprend qu’il a un cancer, il m’a appris ça en pleine nuit… Il disait jamais “C’est Sterling”, il ne s’annonçait pas, il commençait à parler, comme sur la cassette, c’est pareil, je savais pas qui allait parler, il n’y avait rien d’écrit dessus. “J’ai le cancer, mais je sais comment je vais faire, je vais prendre des doses massives de vitamine C et de haschich ».

C’est pour ça qu’il avait besoin de moi. Il voulait aller de Rotterdam à Paris, avec sa péniche. Son plan c’était d’aller avec Huston et avec un jockey, copain à lui et il allait prendre sa péniche qui était tout le temps à quai à Rotterdam et descendre à Paris, et à Cannes, au Festival de Cannes il voulait aller jusqu’à Marseille, en descendant le Rhône. Evidemment Huston était trop malin et sans doute aussi trop malade pour suivre le mouvement. Mais le jockey a fait le voyage. Ils ont été jusqu’à Paris. Il voulait que je lui trouve du haschich à Paris. Moi je n’habitais pas du tout à Paris, surtout à l’époque et je ne savais pas, mais je me suis débrouillé quand-même et c’est Claude Ventura qui lui a trouvé pour 200 dollars de haschich, payés par l’émission d’ailleurs, ce qui m’a toujours ravi, parce que je trouve quand même les téléspectateurs, enfin… C’était Antenne 2, c’était de l’argent public quand même… C’est assez poétique…

La période durant laquelle Sterling Hayden a commencé au cinéma, c’était une époque où les studios brodaient beaucoup sur les stars, ou mettaient en scène la vie des acteurs, faisaient courir des ragots. Est-ce que, par rapport à son indépendance légendaire, il a été obligé de se défendre contre des tentatives de cette sorte ?

Philippe Garnier : Non. Une de mes grandes sources, ce sont les fans magazines, justement et les trucs de pipelettes de l’époque, parce qu’en plus tout passait par eux qui l’ont vraiment catapulté. Quand ils ont vu la photo, ils le mettaient partout, en couverture et il jouait le jeu plus ou moins et puis son histoire était déjà marrante à raconter. Il racontait toutes ses aventures. Donc c’était déjà un peu du tout fait. Et puis il s’est prêté quand même à pas mal de choses. Il invitait un ami photographe et puis il se pointait avec Ida Lupino, par exemple sur le bateau, ils allaient faire un tour en bateau. Il laissait entendre qu’ils avaient eu un truc, mais que c’était déjà fini.

Et puis après il a été marié. Et il n’a pas été à Hollywood très longtemps, dans le système des studios. Parce qu’il a eu deux contrats à Paramount, le premier qu’il a brisé très vite, au bout de deux films, pour aller faire la guerre, le deuxième quand il rentre de la guerre et alors là c’est un grand paradoxe de l’homme qui n’en manquait pas, c’est qu’il retourne à Hollywood avec cette espèce d’idée fumeuse que lui ont mis en tête les communistes, de pouvoir servir de porte parole pour la cause. Il est plus utile en tant que vedette qui parle, et le drame c’est qu’il est complètement sincère et qu’il y croit, pendant six mois seulement, tout comme il a été au Parti Communiste pendant seulement six mois, parce qu’il n’en pouvait plus. La discipline de parti, les réunions de cellule, ce n’était vraiment pas pour lui. Pendant qu’il était à Paramount, il ne trouvait pas forcément des rôles, il picolait comme un malade. Il avait des caprices, liés aux bateaux.  

Il était bien traité quand même à la Paramount, même s’il était décevant pour eux. Et qu’est-ce qu’il fait ? Il se barre, il sa barre encore pour aller faire la guerre. Il s’est barré deux fois de Hollywood, et surtout, il n’est jamais retourné à Hollywood comme contract-actor, il a toujours été free lance C’étaient surtout les metteurs en scène qui venaient le voir, à la fin, parce qu’ils le connaissaient et parce qu’ils voulaient se payer Sterling Hayden. Pour eux c’était un truc de cinéphilie. Kubrick, par exemple, quand il fait “The Killing” (“L’Ultime Razzia”), il a une culture de film noir,  il peuple tout son film, fait tout son casting avec des vieux de la vieille qu’il a repérés dans des films policiers des années 30 et 40. Pour lui “Quand la ville dort”, c’est la référence. Il a des jobs comme ça et, puis comme ça s’est bien passé et que Kubrick l’avait à la bonne, il l’a repris pour “Docteur Folamour”. 

L'ultime razzia
Selon vous, y-a-t-il des héritiers spirituels de Sterling Hayden dans le monde actuel, dans le monde du cinéma ? Des gens aussi complexes et libres que lui et aussi inclassables que lui ?

Philippe Garnier : Non. Enfin, rien ne me vient à l’esprit. C’est difficile d’avoir la vie derrière, ce genre de vie : la guerre, les voiliers, tout ça c’est fini. Enfin, la guerre malheureusement non. Mais je ne vois pas vraiment. Il y a des acteurs intéressants, des acteurs qui font des choix  intéressants mais ils n’ont pas l’espèce de background, comme ça qui abreuvait ses prestations, ses rôles au cinéma. C’est pour ça qu’on s’intéresse à lui, enfin quand on s’intéresse à lui évidemment. Moi mon espoir c’est qu’on découvre que même si on croyait connaître ce mec, soit par ses interviewes, soit par ses rôles, qu’on découvre que c’était encore plus compliqué que ça, plus énorme encore, plus grand. Je voulais juste lui rendre hommage, c’est tout. Je veux dire, on ne rencontre pas quelqu’un comme ça souvent, dans sa vie. Moi j’ai eu la chance de le faire une fois.


Propos recueillis et édités par Eric Fontaine pour Le Bleu du Miroir 




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