MEDIANERAS
Martin et Mariana vivent le désespoir de leur génération, seuls dans leur appartement. Entre ordinateur et espoirs déçus, ils s’enferrent dans la déprime et peinent à forcer leur destin. Leur vie n’est ainsi que fuites et tristesse, à l’image d’une Argentine que la crise n’épargna pas. Jusqu’au jour où leurs chemins vont se rencontrer.
Critique du film
Le film s’ouvre sur une succession de plans de buildings à Buenos Aires, révélant les contradictions architecturales d’une ville tentaculaire et surpeuplée. Dans l’un de ces cubes de béton vit Martín, web-designer névrosé, cloîtré dans son appartement comme dans une boîte à chaussures empilée parmi d’autres. De l’autre côté de la rue, Mariana, jeune architecte réduite à concevoir des vitrines de magasins, tente de se reconstruire après une rupture amoureuse, prisonnière elle aussi d’un duplex moderne qu’elle quitte rarement.
Avec Medianeras, Gustavo Taretto dresse, sur un ton à la fois ironique et tendre, le portrait d’une société dominée par les écrans et les échanges virtuels, où l’hyperconnexion accentue paradoxalement l’isolement. Derrière l’humour et les trouvailles visuelles, le film interroge le sentiment de solitude au cœur même des grandes villes, tout en conservant une légèreté et un optimisme qui culminent dans un dénouement malicieux, prolongé par un générique musical clin d’œil à l’ère YouTube.
Premier long-métrage du cinéaste argentin, Medianeras s’impose comme une comédie romantique geek et attachante, héritière par certains aspects du cinéma de Cédric Klapisch. À la fois sociale et sentimentale, elle interroge avec finesse et humour l’influence de l’urbanisme et des technologies sur nos relations humaines. Une belle surprise venue d’Argentine.
| GUSTAVO TARETTO | ARGENTINE | 95 MIN | 01 JUIN2011 | PILAR LOPEZ DE AYALA, INES EFRON |
Dernière mise à jour 7 septembre 2025 par Sam Nøllithørpe ⚲ TP







J’ai complètement zappé, mais c’était ton annif il y a pas longtemps, donc je te le souhaite un peu en retard! Sorry !
ah ben tu as bien fait d’y aller pour le coup ! 🙂
ce que tu dis sur les questions que posent le film est très juste…
J’avais remarqué ce film passé inaperçu et ça me disait bien d’aller le voir… Donc merci pour cette critique qui donne vraiment envie! 🙂
C’est la première fois que j’entends parler de ce film, mais ta référence à Klapisch et ta note me donnent vraiment envie
On retrouve en effet un certain humour et une inventivité visuelle (ou artistique) qui n’est pas sans rappeler certaines œuvres de Klapisch. Après, il est évident, et tu l’auras compris, que le film a sa propre personnalité.
Je ne vois fleurir que de bonnes critiques par rapport à ce film, et c’est vrai que la b-a me fait envie. Va falloir que j’y aille… si tu vas voir Une séparation 😉
Ca me tente vraiment, mais vais-je trouver le temps d’y aller, y’a tellement de truc à voir en ce moment !
J’ai vu le film il y a quelques jours, c’est vraiment un chouette film, et étant une grande ennemie des comédies romantiques nunuches j’ai d’autant plus apprécié ce film qui parle d’un phénomène de société de façon originale en utilisant un genre on ne peut plus surexploité.
Merci pour m’avoir fait découvrir ce film Wilyrah ! J’y suis allé aujourd’hui et j’ai franchement pas été déçu. C’est frais, malicieux, mais en même temps très juste dans son regard sur la société actuelle. Et effectivement on retrouve pas mal de similitudes avec le ciné de Klapisch, ce qui n’est évidemment pas pour me déplaire