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NE LE DIS A PERSONNE

8
Très bon

Alex et Margot forment un couple heureux et épanoui. Mais un soir, tout bascule lorsque Margot est enlevée et assassinée par un serial killer. Alex, anéanti, se réfugie dans le travail. Mais huit ans plus tard, de nouveaux éléments viennent remettre l’affaire sur le devant de la scène. Et Alex de douter. Margot a-t-elle vraiment été tuée par ce serial killer? Alors qu’il se lance à son tour dans l’enquête, il reçoit un mail étrange…<

Un message pour toi…

Son premier film, Mon idole, fut un succès mesuré. Le second, une véritable réussite, offrit à Guillaume Canet le César de meilleur réalisateur en février 2007. Ce film c’est Ne le dis à personne, l’adaptation du roman Tell no one de l’américain Harban Coben.

Margot et Alexandre s’aiment depuis leur tendre jeunesse. Chaque année, pour leur anniversaire, ils retournent au lac où ils se sont connus et aimés adolescents. C’est ce soir là que Margot disparaît avant que son corps soit retrouvé le lendemain, un peu plus loin. Huit ans plus tard, jour pour jour, Alexandre reçoit un e-mail intrigant qui va obliger tout le monde (policiers et proches) à envisager différemment le déroulement de cette funeste soirée.

Le film peine un peu à démarrer. Après une scène d’ouverture superflue mettant en scène un dîner entre amis (que Canet a totalement improvisé et cela se sent), on découvre Alex et Margot (F. Cluzet et M. J. Croze d’une justesse remarquable) se dirigeant vers le plan d’eau pour célébrer leur anniversaire amoureux. On s’attache à ce couple presque réel, tendre et affectueux. Ainsi, on compatit avec Alexandre, déchiré par la perte de son épouse. A ce propos, Cluzet n’en fait jamais trop. Il reste humain, touchant et endeuillé sans jamais tomber dans le larmoyant. Ce courrier électronique va installer le doute chez lui et le déstabiliser lui qui essaie d’aller de l’avant et de faire le deuil de celle qu’il a tant aimé.

La deuxième partie du film marque un changement de rythme – bien géré de bout en bout d’ailleurs. Alors qu’il semble avoir mis le doigt là où cela dérange, il va devenir la cible d’un groupe d’individus qui porte visiblement un intérêt particulier sur ces différents signes de la jeune femme disparue. La deuxième heure du film est très soutenue, la tension ne retombant jamais, et les fils de l’histoire se dénouent progressivement, entraînant le personnage d’Alexandre et le spectateur dans un flot de rebondissements et de révélations que l’on aurait parfois pas suspectés.

La conclusion sera plus qu’à la hauteur et puisera toute sa force dans le jeu nuancé des différents acteurs (avec un épilogue subtil à vous donner quelques frissons d’émotion). Elle sera symbolique des qualités de ce deuxième film de Guillaume Canet. Tout en sobriété et sans dramaturgie excessive, les responsabilités tombent, les masques avec. Et les acteurs offrent à leur réalisateur des prestations de haut niveau, à l’exception peut être de Marina Hands, dont le jeu nunuche et forcé apparaît encore plus flagrant face à des interprétations tout en retenue et en sobriété des autres (François Berléand, André Dussolier ou encore Jean Rochefort…).

Guillaume Canet adapte avec talent le roman de Harban Coben et signe un thriller passionant, qui n’a rien à envier aux productions américaines, à l’ambiance noire et pesante, porté par une mise en scène de qualité et des acteurs quasiment tous aussi bons les uns que les autres. Mention spéciale à François Cluzet qui livre certainement la meilleure performance de sa carrière jusqu’ici.

GUILLAUME CANET | FRANCE | 125 MIN | 01 NOVEMBRE 2008 | FRANCOIS CLUZET, M-JOSEE CROZE, ANDRE DUSSOLIER



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Dasola
12 années il y a

Et bien moi, je n’ai pas été totalement convaincue par l’adaptation en français d’une intrigue très américaine, surtout les flics qui se font justice eux-même. Je trouve que ce n’est pas très vraisemblable dans le contexte français. Mais j’ai certainement tort parce que toutes les personnes qui l’ont vu autour de moi ont aimé. Donc acte. Bonne soirée.

Benoît
12 années il y a

Toujours pas vu, mais il est prévu sur ma longue liste d’attente héhé.

Shin
12 années il y a

Bonjour,

J’ai beaucoup aimé ce film également qui confirme le talent de Guillaume Canet à la mise en scène et celui de François Cluzet à l’interprétation.

Cela fait un moment que je n’ai pas revu le film (depuis qu’il est sorti dans les salles, en fait), il va falloir que je me le remate…

Amicalement,

Shin.

ynausicaa
ynausicaa
12 années il y a

film prévu sur une très longue liste. Que de bons avis!!!!

Dasola
12 années il y a

Bonjour Wilyrah, que deviens-tu? Presque un mois sans billet, c’est long. Rien de grave j’espère?
Bonne journée.

tinalakiller
12 années il y a

j’ai bien aimé mais pas adoré.
y a je trouve des incohérences, des petits trucs qui ne vont pas vraiment…

trackback
10 années il y a

[…] le film de potes inégal Les petits mouchoirs et le très réussi Ne le dis à personne, Guillaume Canet présentait cette semaine son nouveau film, le remake américain du polar […]

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