MICK

LES SÉANCES DE LA BOBINETTE FLINGUEUSE | Février 2020

Chaque mois, la Bobinette Flingueuse découvre des films à coloration féministe et vous en rend compte. Voici un bref tour d’horizon des sorties cinéma et vidéo du mois de février.

 

Birds of prey

birds of prey

Si Birds Of Prey n’est pas le symbole même du féminisme, et qu’il comporte son lot de défauts, il demeure néanmoins passionnant dans sa réappropriation du corps féminin à l’écran, et d’un espace dominé par le masculin. Il y a quelque chose de profondément rafraîchissant, au-delà de l’aspect ébouriffant du film, à voir un véritable regard féminin qui déconstruit le regard masculin, trop longtemps érigé comme la norme. Produit par Margot Robbie et réalisé par Cathy Yan, entourée par des actrices et costumière, appuyée par une bande-son exclusivement féminine, Birds of Prey est un projet résolument féminin et quasi inédit dans un univers de cette ampleur.

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Au cinéma depuis le 5 février 2020

au nom des femmes

Au nom des femmes, le combat de Judy Wood

Le biopic ″féminin″, ainsi que le documentaire consacré à des personnalités féminines imminentes, ont le vent en poupe. Il n’est donc pas surprenant de voir fleurir sur nos écrans des adaptations en tout genre mettant en avant les femmes, et on ne saurait qu’apprécier cet effort. Hélas, cela est parfois fait avec une certaine paresse cinématographique. Car il ne suffit pas de s’intéresser à une femme exceptionnelle pour en faire un bon film. Au nom des femmes, le combat de Judy Wood tombe quelque peu dans cet écueil. Narrant l’histoire de l’avocate Judy Wood, fervente défenseuse des femmes immigrantes sur le sol américain, Sean Hanish dresse un portrait convenu de cette limitante qui a changé le droit d’asile pour sauver des vies. Le réalisateur tente d’injecter une force sororale qui ne prend jamais vraiment et déroule un scénario de vie quelque peu classique, alors qu’elle ne l’est pas. Malgré tout, Au nom des femmes demeure un bon divertissement, intéressant afin de rétablir le fil de l’histoire, humaine comme cinématographique, trop souvent trustée par les hommes.

Disponible en DVD depuis le 17 février

critique Mickey and the bear

Mickey and the bear

Pour son premier long métrage, Annabelle Attanasio ausculte les mécanismes patriarcaux qui persistent dans une Amérique délaissée en focalisant son regard sur Mickey, une adolescente du Montana soumise à la domination masculine. Sublimant incarné par Camila Morrone, le personnage de Mickey se trouve coincée entre son père vétéran accro aux opiacés et un petit ami qui lui offre comme seul avenir le schéma classique maison-enfant. (…) Mickey and the bear expose avec clairvoyance comment le milieu social, érigé sur un modèle occidental masculin séculaire, conditionne les trajectoires de vie. Mickey endosse alors, malgré elle, tous les rôles clichés de la femme. 

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Au cinéma depuis le 12 février

Tout peut changer

Tout peut changer

Si les questions féministes sont plus facilement intégrées dans la culture américaine, renforcé par l’émergence des gender studies, le chemin semble plus difficile en France. Concernant les représentations, le collectif 50/50 s’engage à une plus grande parité dans le cinéma français. En novembre dernier, le cinéma français était secoué par les accusations d’attouchements sexuels contre Christophe Ruggia par Adèle Haenel, suivi par son éviction de la SRF et une mise en examen en janvier dernier. Une première, alors que les accusations contre Luc Besson ont été classées sans suite et que 76% des plaintes pour viols n’ont pas abouti en 2017. Alors que les médias s’empressent d’évoquer un #Metoo français, les 12 nominations de Roman Polanski aux César pour son J’Accuse viennent assombrir le tableau, et rappellent qu’en France, tout doit encore changer.

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Au cinéma depuis le 19 février




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