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MUG

Jacek habite une petite ville de Pologne, partage son temps entre sa copine et son chien, fait figure de sataniste dans ce pays très conservateur en vouant une adoration pour le heavy métal et participe au chantier de ce qui est censé devenir la plus haute statut de Jésus au monde. C’est alors qu’il chute. Un accident qui le défigure, puis une reconstruction pour laquelle il est à la fois idolâtré, à la fois délaissé.

Critique du film

On peut dire que Mug suscitait notre curiosité au festival des Arcs 2018. Intérêt transformé en coup de cœur à l’issue de la projection, pour ce long-métrage polonais qui séduit tant par son récit que par sa réalisation. Aux commandes de ce petit bijou naturaliste, Malgorzata Szumowska qui réussit à magnifier un drame offrant un hymne à l’espoir avec un humour décalé.

Cette comédie noire interroge, plus que son propre rapport au corps, le regard d’autrui sur le corps des autres. Comment le beau et le laid sont perçus, où se trouve réellement le merveilleux. Le film adopte un effet visuel intéressant où le déformant devient poésie grâce à un flou variable. Un geste marqué qui va de concert avec la musique, personnage identitaire à part entière offrant de véritables moments de grâce, une grâce dont Mateusz Koscukiewicz fait sienne. Même défiguré, l’acteur injecte une chaleur à l’écran qui touche, il irradie et communique une sorte d’humanité qui émeut. Tandis qu’autour de lui, la communauté, si pieuse, se ne montre pas si douce. La réalisatrice sonde également la conscience communautaire religieuse, sans jugement et avec un humour bien senti.

Mug saisit par sa beauté, par son discours, par sa légèreté, raisons pour lesquelles on ne peut que recommander sa découverte sur e-cinema.com.

Bande-annonce

Les Arcs 2018 – Disponible sur e-cinema.com




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