LES PARFUMS
Critique du film
« Elle a du nez, il a du flair ». Voilà comment pourrait se résumer la relation entre Anne Walberg, nez de profession qui fit jadis la gloire des grands noms de la parfumerie, et Guillaume, père séparé qui se bat pour finir chaque mois et obtenir la garde partagée de sa fille. Entre eux, l’alchimie n’est pas immédiate. Il faut dire que la diva déchue et le chauffeur forment deux protagonistes que tout (ou presque) sépare. Pourtant, une amitié improbable et une relation de confiance va progressivement se construire au coeur de Les parfums, le second long-métrage de Grégory Magne (L’air de rien).
Cette comédie ayant pour trame de fond l’univers des parfums ne manque pas de finesse, profitant d’une caractérisation réussie et d’une écriture plutôt subtile lui conférant une certaine délicatesse tout à fait appréciable. Rien d’enivrant, mais Les parfums dégage un arôme séduisant avec son jeu du chat et de la souris et ses deux comédiens inspirés, ne cédant jamais à la vulgarité, aux relents dramatiques appuyés ou à la romance téléphonée. Plaisant.
Bande-annonce
1er juillet 2020 – De Grégory Magne, avec Emmanuelle Devos, Grégory Montel, Gustave Kervern