featured_lappel-de-la-foret.jpg

L’APPEL DE LA FORÊT

Fin du 19 siècle en Amérique du Nord : la ruée vers l’or fait rage dans le Yukon canadien. Buck, chien domestique choyé d’une famille aisée en Californie se fait enlever une nuit pour pouvoir être revendu comme chien à tout faire pour ceux qui cherchent l’or. Loin de chez lui, il sert ainsi quelque temps dans un attelage distribuant le courrier dans le Yukon canadien avec des maîtres aimants, Perrault et Françoise (respectivement Omar Sy et Cara Gee). Mais un jour la distribution de courrier s’arrête et Buck se fait racheter par Hal (Dan Stevens), homme vénal avide d’or et de richesse. C’est sans compter sur sa rencontre avec John Thorton (Harisson Ford) venu dans la région pour faire la paix avec son passé. Buck et John deviendront compagnons d’infortune ce qui n’est pas au goût de tous…

Critique du film

Adapté du roman éponyme de Jack London, L’appel de la forêt dispose d’un bon rythme qui laisse peu de place à l’ennui. Mais il souffre de certains défauts qui l’empêchent de devenir plus qu’un film générique pour enfants. Le point le plus regrettable reste probablement les personnages trop lisses. Les acteurs font leur travail et ils ne peuvent en faire plus. L’antagoniste du film, Hal, demeure caricatural (il exprime typiquement sa colère en fronçant les sourcils et en ayant des rictus grossiers), le triste écueil d’un produit avant tout conçu pour les enfants. De même, on peine à s’attacher réellement au personnage de John Thorton, pourtant meurtri par la mort de son fils en bas âge, et par sa séparation avec sa femme. Isolé dans le Yukon canadien pour faire table rase du passé, John noie son chagrin dans la boisson, ce qui n’est pas au goût de Buck qui tente de le remettre dans le droit chemin. 

On regrettera également le manque de réalisme de certains passages. Car il ne faut pas se fier à l’affiche bien faite : Buck, comme les autres chiens du film, est en images de synthèse. Ce qui s’explique très logiquement par la complexité voire l’impossibilité de faire appel à un vrai canidé, étant donné la vivacité débordante dont il dispose et parfois des compétences étonnantes pour un chien. On pensera notamment à sa scène de combat avec le chien chef de traîneau du courrier postal qui a une dent contre lui : Buck parvient tout de même en se battant avec lui à réaliser un formidable suplex… Autre point regrettable, l’utilisation un peu trop présente à nouveau d’images de synthèses, mais cette fois pour les paysages. Si le film semble être doté de quelques prises de vues réelles des paysages (par ailleurs le premier film en prises de vues réelles du réalisateur, Chris Sanders), il est dommage que la plupart des séquences n’aient pas été réalisées dans les grandes étendues canadiennes, qui composent pourtant un sublime décor pour l’aventure épique des héros.

Il reste toutefois quelques bonnes surprises. Pour un film jeune public, L’appel de la forêt traite relativement intelligemment de sujets d’adultes :  l’oisiveté à travers la quête d’or des hommes, les questions du deuil, de la quête de liberté et de la recherche de soi-même. Suffisant pour que petits et grands passent un bon moment ? 

Bande-annonce

19 février 2020 – Réalisé par Chris Sanders, avec Harrison FordOmar Sy



%d blogueurs aiment cette page :