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JALLIKATTU

Lors de la fête tamoule du jallikattu, un taureau est lâché sur une place, et les plus vaillants tentent d’attraper la bête pour un tour de rodéo. Le film pervertit cette tradition avec un buffle en cavale d’abattoir, et le village entier à sa merci. Aux destructions matérielles se mêlent d’autres dommages…

Critique du film

Jallikattu fait référence à une fête tamoule, où un taureau est lâché au beau milieu d’une place sur laquelle les villageois les plus braves tentent de l’attraper. Dans le film de Lijo José Pellissery, ce n’est plus un taureau mais un buffle, poursuivi par un village entier après s’être échappé d’un abattoir illégal.

Récit choral d’une folie bestiale, Jallikattu de Pellissery disponible sur Amazon Prime est sans doute l’une des propositions de cinéma les plus radicales de cette année. Partant d’une scène d’introduction hallucinante de maîtrise du fait de son montage impérial, le film dévie ensuite vers une série de travellings nous montrant l’agrégation progressive d’une nuée de villageois, traquant sans relâche leur proie échappée. Tout le monde parle, crie, se harangue, les héros se provoquent, des clans se forment, les torches embrasent la forêt, et le sang des bêtes coule. Un tableau halluciné d’une transe collective, s’inscrivant dans le passé vertigineux d’une humanité profondément bestiale, et qui garde en elle la mémoire de ses instincts les plus primitifs.

Un film où le chaos embrase l’image, dont le point culminant est la folie collective, et dont on ne ressort clairement pas indemne. Intense.



Bande-annonce

Décembre 2019 sur Amazon Prime // Présenté au PIFFF 2019




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