BILAN | Nos films du mois de février 2020
Chaque mois, les membres de la rédaction vous proposent leur film du mois, celui qu’il fallait découvrir à tout prix en salle ou dans votre salon (sorties SVOD, e-cinema…). Découvrez ci-dessous les choix de chaque rédacteur de Le Bleu du Miroir pour le mois de février 2020.
Le choix de Thomas Périllon
Foncez voir La Dernière Vie de Simon de Léo Karmann, merveille d’imagination et d’émotion. Un premier film fragile et peut-être imparfait mais si beau, singulier et romantique. Le cinéma français de genre a de beaux jours devant lui.
Le choix d’Amandine Dall’omo
À l’heure où les journaux du monde entier parlent déjà d’une ère « post #Metoo« , Tom Donahue rappelle dans son documentaire que peu de choses ont changé. Un constat sans appel, corroboré par les témoignages de réalisateur.ices, acteuric.es, producteur.ice.s, qui évoquent autant le sexisme, les représentations à l’écran et que le manque de femmes dans les métiers du cinéma. À voir de toute urgence.
Le choix de Florent Boutet
L’italien Filippo Meneghetti réalise avec Deux un premier film brillant, au sujet difficile et sensible, sublimé par la grâce de deux actrices aux regards chargés d’émotions et d’amour. Lire la critique complète ici.
Le choix de Eric Fontaine
Clint Eastwood n’a pas fini de faire mentir ses détracteurs avec son nouveau film qui n’a rien de simpliste, ni de cocardier. Le cas Richard Jewell, portée par une magnifique interprétation de Paul Walter Hauser et de Sam Rockwell, nous tient en haleine pendant plus de deux heures avec des héros ordinaires confrontés à une machine policière et à une opinion publique prêtes à tous les revirements et excès. Un grand cru dans la filmographie du réalisateur.
Le choix de F-X Thuaud
Pour son premier long-métrage de fiction, Maryam Touzani filme, dans un huis-clos avec fenêtre sur le monde, un drame psychologique, sec et vibrant, sur la difficile condition des mères célibataires dans la société marocaine. La qualité de son écriture, le talent de ses actrices (vibrante Lubna Azabal !) et sa beauté plastique (superbe photographie de Virginie Surdej) en font beaucoup plus qu’un film dossier. Loin de toute séduction, Adam érige la sororité en viatique et trouve sa beauté dans les étincelles qu’il regarde jaillir du frottement de deux âmes forcloses.
Le choix de Pierre Nicolas
Premier film très réussi, La Dernière vie de Simon de Léo Karmann parvient sans peine à convoquer le fantastique merveilleux cher à Spielberg ou Zemeckis avant d’imposer sa propre patte, déployant un coming-of-age movie riche et romantique sur la recherche tumultueuse d’un rôle dans la société qui nous caractérisera à jamais.
Le choix de Samuel Regnard
Le choix de Grégory Perez
Avec son documentaire, Rodolphe Marconi nous plonge dans le quotidien de Cyrille, jeune agriculteur d’Auvergne qui se débat pour faire subsister sa petite exploitation laitière. Filmé au plus près, mais jamais impudique, la caméra du réalisateur saisit la solitude d’un homme et témoigne de l’injustice d’une vie dédiée à son travail et broyée par un système. Impossible de rester indifférent face à la sincérité et la gentillesse de Cyrille qui, malgré les épreuves, ne cède jamais à l’amertume. Un portrait touchant, et le reflet d’une poésie rurale en souffrance.
Le choix de Kévin Cattan
Un renouveau contemporain au mythe de l’homme invisible, plus proche du Hollow Man de Paul Verhoeven que du classique original. Whannell sait gérer la menace de l’invisible comme peu savent le faire. On ne sait jamais si le personnage est présent dans la scène mais on arrive tout de même à le percevoir. À travers une mise en scène très inquiétante et non-basée sur des jump-scares, Leigh Whannell parvient à raconter une histoire forte au sous-texte très actuel, mais qui malheureusement se perd dans un troisième acte grotesque. Le film n’avait pas besoin de ça. Elisabeth Moss est toute en justesse du début à la fin. Une production Blumhouse de grande qualité malgré un final peu crédible, faisant sortir le spectateur du film.