LES FAUVES
La fiche
Réalisé par Vincent Mariette – Avec Lily-Rose Depp, Laurent Lafitte, Camille Cottin…
France – Drame – Sortie : 23 janvier 2019 – Durée : 83 min
Synopsis : C’est l’été, dans un camping en Dordogne, des jeunes gens disparaissent. Les rumeurs les plus folles circulent, on parle d’une panthère qui rôde… Un sentiment de danger permanent au cœur duquel s’épanouit Laura, 17 ans. La rencontre avec Paul, un écrivain aussi attirant qu’inquiétant, la bouleverse. Une relation ambigüe se noue. Jusqu’à ce qu’un prétendant de Laura disparaisse à son tour et qu’une étrange policière entre dans la danse…
La critique du film
Dans ces colonnes ces derniers mois, voire ces dernières années, la rédac’ n’a pas manqué d’apprécier la dynamique notable du cinéma français et les propositions de genre intéressantes à parvenir sur nos écrans ces temps-ci. Sur le papier, Les fauves avait de quoi rejoindre cette belle collection. Malheureusement, après un premier segment qui s’efforce de créer de la tension avec efficacité autour des mystères entourant le camping (l’adolescente, le cousin, la bête, le personnage de Lafitte…), le film de Vincent Mariette se casse complètement la figure à mesure qu’il avance et finit par s’embourber dans le marais de Dordogne – ou par s’enfoncer tel un spéléologue, ou tomber comme une stalactite, selon si vous êtes plus client des métaphores de grottes.
Il faut dire que Les fauves ne fait pas grand chose pour se rendre aimable. Il se tire plusieurs balles dans le pied en confiant le rôle de la pédante Laura à la bien insipide Lily-Rose Depp, en affublant Laurent Lafitte d’une nuque longue grotesque et en cantonnant cette brave Camille Cottin à un personnage de flic sans une once de finesse. Pour ne rien arranger, alors que les mystères de désépaississent sous nos yeux, ce faux thriller impénétrable prend carrément le spectateur pour un ignorant dans son épilogue inutilement explicite, là où un peu de suggestion aurait sauvé les meubles.
Cherchant à s’engouffrer dans la tendance du thriller mêlant naturalisme et fantastique, courant très en vogue dans le cinéma d’auteur français, Les fauves pêche plus d’une fois par pêché d’orgueil (son réalisateur se regarde beaucoup filmer) pour un résultat assez bancal avec une protagoniste principale que le scénariste aura fantasmé bien plus désirable qu’elle ne l’est finalement. Ainsi, pour voir Laurent Lafitte dans un thriller anxiogène, on vous recommande de rapidement rattraper L’heure de la sortie qui est toujours en salle et qui, lui, tient bien davantage de promesses.
