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LA MALÉDICTION : L’ORIGINE

Après avoir été envoyée à Rome pour entrer au service de l’Église, une jeune Américaine se retrouve bientôt confrontée à des forces obscures qui l’amènent à remettre en question sa propre foi et à lever le voile sur une terrifiante conspiration qui entend donner naissance à l’incarnation du Mal.

Critique du film

En 1976, Richard Donner tournait La Malédiction avec Gregory Peck, Lee Remick et David Warner sur une histoire de David Selzer et le film serait le point de départ de plusieurs autres longs-métrages et d’un téléfilm. Ce premier opus, particulièrement efficace, a marqué son époque et constitue encore aujourd’hui un morceau de choix. Aussi l’idée de tourner une préquelle – et très certainement d’embrayer, si le succès est là, avec une nouvelle série de films n’a pas manqué. En faisant forcément naître des attentes ou des craintes d’être déçu.  

Le film constitue une relative bonne surprise, car il offre une belle distribution d’interprètes convaincants, un univers visuel sombre et inquiétant, à l’ambiance gothique et des effets spéciaux réussis dans l’ensemble. Le reproche que l’on pourrait faire à cette préquelle est qu’elle s’éloigne parfois de l’esprit de l’original. La Malédiction de Richard Donner jouait la carte du surnaturel, avec moins d’effets horrifiques que de rebondissements, d’événements inquiétants. Le film d’Arkasha Stevenson aurait sûrement gagné à moins montrer et à plus suggérer. Mais tel qu’il est, La Malédiction : l’origine avère être un très honorable film d’horreur, plutôt réussi. 

la malédiction

On trouve des moments très angoissants, des effets chocs cauchemardesques, une bande sonore qui ne laisse aucun répit aux spectateurs. Nell Tiger Free compose une héroïne très crédible et attachante, Sonia Braga est parfaite d’autorité et d’ambiguïté mêlées dans le rôle d’une mère supérieure inquiétante. Autour de ces deux figures féminines, Ralph Ineson incarne avec sobriété et intensité un prêtre excommunié qui cherche à mettre en garde la jeune Margaret, tandis que Maria Caballero interprète une novice plutôt délurée, apportant une touche d’humour fugace à certaines scènes. 

Malgré quelques touches de grand Guignol que le film original avait su éviter avec finesse, La Malédiction, l’origine remplit son contrat grâce à sa réussite formelle, ses personnages et son ambiance vénéneuse et mortifère – on a rarement vu une Rome aussi inquiétante.

Bande-annonce




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