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BILAN | Nos films du mois d’août 2019

Chaque mois, les membres de la rédaction vous proposent leur film du mois, celui qu’il fallait découvrir à tout prix en salle ou dans votre salon (sorties SVOD, e-cinema…). Découvrez ci-dessous les choix de chaque rédacteur de Le Bleu du Miroir pour le mois de août 2019.



Le choix de Fabien Genestier

Brad Pitt chez Tarantino

ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD

Le Tarantino nouveau est arrivé. Le cru 2019 s’avère dans la droite lignée des cuvées du maître et ne devrait donc pas décevoir les amateurs du réalisateur. Multi-référencé, plein d’hommage et de nostalgie cinéphilique et avec une narration et une temporalité propre à son auteur. Les séquences s’étirent ainsi dans la longueur (mais peut-être moins dialoguées que d’habitude), comme suspendues, avant que le film n’explose dans sa dernière partie (la plus jubilatoire). Once Upon a Time… in Hollywood doit également beaucoup à DiCaprio et Pitt, ce dernier dominant néanmoins le film de son flegme savoureux.

Le choix de Florent Boutet

Une grande fille

UNE GRANDE FILLE de Kantemir Balagov

Un an après Tesnota, le jeune réalisateur bulgare (30 ans) revient sur le devant de la scène avec une histoire se déroulant dans l’immédiat après la Deuxième Guerre mondiale à Léningrad. On ressent de nouveau les forces de ce nouvel auteur majeur du cinéma indépendant d’auteur, un attrait pour le choix des couleurs, une âpreté redoutable vecteur d’émotions. Balagov est un peintre de la violence contenue dans les chairs, dévoilant les outrances vécues par deux jeunes soviétiques, qui, à l’image de leur ville, sont des champs de ruines. Au delà des cicatrices et des traumatismes, ce sont autant de moments de grâce et de poésie auquel nous convoque le réalisateur bulgare. Son sublime portrait de femmes sonne comme une validation parfaite des espoirs placés en lui après son premier film.

Le choix de Florent Dufour

Margot Robbie chez Tarantino

ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD de Quentin Tarantino

QT fantasme un Hollywood qui n’existe plus et qui n’existera jamais. Un pur geste de cinéphile, davantage doux que pop, jusqu’à sa conclusion pleine de mélancolie. California Dreamin’.

Le choix de Amandine Dall’Omo

UNE FILLE FACILE de Rebecca Zlotowski

Rebecca Zlotoswki saisit la parenthèse enchantée de l’été, des premiers émois amoureux au désir d’émancipation. En érigeant Zahia comme une femme bionique et insaisissable. Une Fille Facile affirme une représentation féminine sexuelle et libre comme l’air. Zahia crève l’écran par sa nonchalance et son magnétisme envoûtant.

Le choix de Paul Hébert

ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD de Quentin Tarantino

L’un des plus beaux films sur le cinéma. Tarantino estime tellement son art qu’il le met en concurrence avec la vie, parfois trop injuste, et infiniment moins enchantée que la fiction. Once Upon a Time… in Hollywood est un éloge mélancolique à une insouciance peut-être naïve, voire utopique, mais qui nous est finalement vitale. Un chef d’oeuvre complexe, fascinant, et émouvant.

Le choix de FX Thuaud

UNE GRANDE FILLE de Kantemir Balagov

À Saint Petersbourg en 1945, après 900 jour de siège, la vie ne va pas de soi. Iya et Masha font partie des décombres, deux héroïnes de guerre invisibles prises dans les filets de l’Histoire et les plans serrés d’une réalisation qui impose une claustration au milieu de laquelle les corps, entre pulsions et répulsions, dessinent une chorégraphie serpentine. Deux ans après Tesnota, le deuxième long métrage de Kantemir Balagov confirme son talent de metteur en scène et impose déjà une signature. À lui de savoir la garder sans en devenir dépendant.

Le choix de Eric Fontaine

ONCE UPON A TIME…. IN HOLLYWOOD de Quentin Tarantino

Même s’il semble parfois manquer d’une véritable colonne vertébrale côté scénario, et si la fin peut laisser une impression étrange, le dernier Quentin Tarantino laisse éclater une fois de plus un amour sans limites pour le cinéma, ses vedettes, ses starlettes naissantes et ses sans-grade. Le fétichisme avec lequel Tarantino reconstitue le Hollywood de 1968 – 1969 force l’admiration et la sympathie. Un film drôle et mélancolique sur l’usine à rêves mais aussi sur le désenchantement, la fin des illusions et des utopies.



BILAN AOÛT 2019

Once upon a time… in Hollywood (4 voix)

Une grande fille (2 voix)

Une fille facile (1 voix)