BILAN | Nos films du mois de mai 2019
Chaque mois, les membres de la rédaction vous proposeront leur film du mois, celui qu’il fallait découvrir à tout prix en salle ou dans votre salon (sorties SVOD, e-cinema…). Découvrez ci-dessous les choix de chaque rédacteur de Le Bleu du Miroir pour le mois de mai 2019.
Le choix de Thomas Périllon
Après Victoria, Justine Triet retrouve Virginie Efira qui n’en finit plus de faire des prouesses à l’écran dans un drame psychologique habilement complexe où les frontières se brouillent entre le passé et le présent, le fantasme et la réalité.
Le choix de Fabien Randanne
Douleur et Gloire additionne les mises en abîme et mêle l’auto-fiction d’Almodovar à celle de son héros. Le film réussit à ne pas être narcissique. J’ai été particulièrement touché par les scènes liées à la mère.
Le choix de Robin Souriau
À dix minutes de film, juste après l’Osselait belliqueux, les yeux de Mewtwo et la découverte de Ryme City et son harmonie urbaine, on était clairement partis sur le film de l’année. Le scénario un peu Qulbutoké et quelques chutes de Ouistempo ont fait office d’antidote à un esprit confus, mais le cœur a fondu, particulièrement face à la poésie des Bulbizarre et des Spadodo. Une vraie madeleine de Boustiflor.
Le choix de Julian Bocceda
Un bijou d’écriture qui fait de Douleur et Gloire un classique instantané. Sobre et racé, Almodovar convoque le meilleur de son œuvre autour d’un récit intime et d’un Banderas beau comme un camion. Puissant dans sa simplicité et dans la capacité qu’a le cinéaste à se réinventer en faisant appel à des thématiques déjà vues et revues.
Le choix de Fabien Genestier
Un prix d’interprétation cannois amplement mérité pour Antonio Banderas, qui se métamorphose entièrement en double d’Almodóvar. Et c’est ce qui est touchant dans Douleur et Gloire, la façon dont le réalisateur se livre mais de manière très humble, caché derrière son oeuvre. Une oeuvre à tiroirs qui déroule peu à peu son émotion à force de creuser les méandres de sa narration, comme dans la superbe séquence du théâtre ou lors de flash-back illuminés par Penélope Cruz et dont le climax (la séquence du premier désir) restera dans les annales des plus belles séquences du cinéma d’Almodóvar.
Le choix de Morgan Fortuna
Pedro Almodovar adore jouer avec son passé et le mêler à celui de l’Espagne franquiste et contemporaine. Douleur et Gloire ne déroge pas à la règle ; mais alors que le cinéaste espagnol se concentrait parfois un peu trop sur la forme au détriment du fond, il livre avec Douleur et Gloire une oeuvre sensible et touchante sur son parcours de cinéaste et d’homme, où il joue avec le passé pour se projeter finalement dans le futur. Et si la Palme d’Or lui a encore échappé, le prix d’interprétation masculine accordé à Antonio Banderas est totalement mérité.
Le choix de Florent Boutet
Petrunya est une jeune femme qui n’a jamais travaillé, n’a aucune perspective d’avenir, et vit toujours chez ses parents à trente ans. Le point de bascule intervient quand elle s’empare d’une croix pendant un jeu rituel jusqu’ici réservé aux hommes. Son refus de rendre l’objet de culte déclenche une furie sans précédent, relayé par les médias, qui va jusqu’à menacer sa sécurité et mobiliser les forces de police. Ce fait divers qui peut paraître sordide sur le papier révèle l’absurdité d’une société macédonienne arque boutée sur ses traditions obsolètes, masculinistes et rétrogrades. La trivialité est désintégrée devant la résolution d’une femme qui refuse de plier, résolue à garder un objet qui pourtant de représente à la base rien pour elle qui est athée. La force du propos et le révélateur social représenté par toute cette histoire est rehaussé par le jeu de Zorica Nusheva, qui navigue de situations en situations, menant un combat qui est celui d’une femme qui refuse un nouvel abandon de sa dignité.
Le choix de Amandine Dall’Omo
Jessica Forever, du duo Poggi x Vinel, apparaît comme un acte de bravoure dans le cinéma français. Un objet singulier rempli de contradictions, où la violence devient douce et où la réalité devient magique, enveloppé dans une poésie étrange. Le duo frappe fort et offre un premier long-métrage prometteur.
Le choix de Julie Escamez
Le choix de Samuel Regnard
Le troisième volet de la saga John Wick confirme que celle-ci se hisse définitivement au sommet du cinéma d’action. Peut-être plus dense et violent que les précédents, la générosité de Parabellum n’est pas à négliger. Un bijou qui introduit un quatrième film forcément attendu, déjà dans les cartons.
Douleur et gloire de Pedro Almodovar (5 mentions)
Sybil, Detective Pikachu, John Wick, Petrunya, Jessica Forever (1 mention)