WAR ON SCREEN 2023 | 11ème Édition
Depuis quelques années, War on Screen offre une opportunité unique de réfléchir, par le biais du cinéma, aux enjeux des conflits et à leurs conséquences. Ancré au cœur de cette terre de mémoire qu’est la Marne, c’est à Châlons-en-Champagne que le festival offrira du cinéma sur tous les fronts en proposant des films de patrimoine ainsi que des avant-premières. Faites des films, pas la guerre, tel est le slogan de cette manifestation qui s’apprête à ouvrir sa 11e édition et à nous assaillir d’une centaine de films répartie dans une sélection internationale qui s’intéresse à tous les genres, toutes les périodes et tous les formats cinématographiques. Élément aussi passionnant que troublant, certains des films présentés s’inscrivent d’ailleurs dans un contexte de conflit actuel, de quoi nourrir la réflexion.
Durant cette édition, le grand cinéaste allemand Volker Schlöndorff, connu pour son exploration de la complexité des rapports humains, sera à l’honneur et témoignera de son rapport à la guerre dans ses films. À cette occasion, le festival a programmé quatre titres piochés dans une filmographie riche démarrée au milieu des années 60. Seront donc projetés Le Coup de grâce, Le Faussaire, Le Tambour (Palme d’or 1979) ainsi que Diplomatie, un de ses films les plus récents. Une masterclass est d’ailleurs organisée à la suite de cette dernière présentation.
Le Tambour de Volker Schlöndorff (1979)
Outre la compétition des courts et longs métrages, le reste du programme promet d’explorer le sujet au travers de différents prismes, celui de la comédie par exemple, grâce un choix de productions italiennes comme Nous nous sommes tant aimés d’Ettore Scola ou Une vie difficile, de Dino Risi. Le festival a également inclus un regard américain intitulé De Lincoln à nos jours, qui sera l’occasion de revoir I am not your negro de Raoul Peck ou encore Mississippi Burning d’Alan Parker.
Une thématique Environnement Naturel questionnera les paradoxes et les urgences liées au climat, avec notamment Grand Central de Rebecca Zlotowski ou encore Pripyat de Nikolaus Geyrhalter. Par ailleurs, les sections Mémoires Partagées et Rock’N’War/Art’N’War nourriront le débat avec des documentaires protéiformes comme They Shoot the piano player, confectionné en animation par Fernando Trueba et Javier Mariscal ou encore Anselm, réalisé en 3D par Wim Wenders.
À noter également la tenue d’ateliers d’éducation à l’image, de rencontres (comme celle avec Niels Schneider sur le travail de préparation de l’acteur) ou encore les activités de WoS Fabrique, programme d’accompagnement à l’écriture et à la réalisation de fictions dédiés à la représentation du conflit. Avec un tel programme, on va assurément devoir attendre la fin du festival pour demander la trêve !
