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OUIJA : LES ORIGINES

5
Efficace

À Los Angeles en 1965, une veuve et ses deux filles montent une nouvelle arnaque pour pimenter leur commerce de séances de spiritisme bidon. Chemin faisant, elles font involontairement entrer chez elles un esprit maléfique bien réel. Lorsque la fille cadette est possédée par la créature impitoyable, la petite famille doit surmonter une terreur dévastatrice pour la sauver et renvoyer l’esprit de l’autre côté.

Un jeu d’enfer.

Avec sa panoplie de jump-scares passe-partout et son scénario indigent, Ouija n’avait laissé de souvenir impérissable à personne. Euphémisme. S’infliger une suite n’était donc pas prévu dans nos plans. Sauf que ce deuxième volet est arrivé sur les écrans français précédé d’une rumeur flatteuse. Suffisamment pour donner envie de juger sur pièces : force est de constater que Ouija : Les Origines est à ranger du côté des bonnes surprises – et des productions Blumhouse efficaces – car, à défaut de renouveler les codes du genre, il remplit son cahier des charges de série B horrifique livrée pour Halloween.

Ce prequel, qui se déroule dans les années 1960, s’amuse avec quelques chichis patinés (un logo Universal old-school en ouverture, des repères de changement de bobine apparaissant régulièrement en haut à droite de l’écran…), sans jamais totalement parvenir à recréer l’atmosphère vintage qu’un Conjuring – pour citer une réussite récente de l’épouvante – réussissait à composer. Mike Flanagan ne manque pourtant pas d’atouts. Auteur des très recommandables Pas un bruit et Occulus, il ne cherche pas à faire dans l’épate à tout prix, préfère essaimer ses effets avec parcimonie (certes, en mettant le paquet sur la fin) et tenter de donner un peu d’épaisseur à ses personnages. On éprouve très vite de l’empathie pour cette mère et ses deux filles qui ne se sont pas encore tout à fait remises de la mort du père. Dans un premier temps, les manifestations des esprits sont vécues comme des événements consolateurs. Présenter le paranormal comme une source d’apaisement et non de frayeur est l’une des quelques bonnes idées du film qui retrouve quand même très vite les stéréotypes du genre.

Carte maîtresse de Ouija : Les Origines, Lulu Wilson, qui incarne Doris la petite possédée par une entité maléfique, évite le cabotinage. Gamine creepy au visage d’ange, le contraste fait mouche tant dans l’humour (lorsqu’elle raconte un étranglement avec un sourire de Bisounours) que dans l’effroi (à peu près toutes ses autres scènes). On imaginerait bien la retrouver dans un troisième volet ne serait-ce que parce qu’elle a un certain talent pour se mouvoir au plafond. La troisième règle du Ouija  est « Toujours dire au revoir »… Quelque chose nous dit qu’on n’a pas complètement dit adieu à cette enfant, ni à cette franchise. 

La fiche

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OUIJA : LES ORIGINES
Réalisé par Mike Flanagan
Avec Lulu Wilson, Annalise Basso, Elizabeth Reaser… 
Etats-Unis – Horreur

Sortie en salle : 2 Novembre 2016
Durée : 90 min




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