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GODZILLA II : ROI DES MONSTRES

La fiche

Réalisé par Michael Dougherty Avec Kyle Chandler, Vera Farmiga, Millie Bobby Brown…
Etats-Unis Action, SF – Sortie : 29 mai 2019 – Durée : 132 mn

Synopsis : L’agence crypto-zoologique Monarch doit faire face à une vague de monstres titanesques, comme Godzilla, Mothra, Rodan et surtout le redoutable roi Ghidorah à trois têtes. Un combat sans précédent entre ces créatures considérées jusque-là comme chimériques menace d’éclater. Alors qu’elles cherchent toutes à dominer la planète, l’avenir même de l’humanité est en jeu…

La critique du film

Plus de quatre ans après un premier film décevant pour certains et enthousiasmant pour d’autres, le roi des monstres le plus célèbre du cinéma hollywoodien à droit à sa suite, prenant part au Monster universe initié par la Warner (le premier Godzilla et Kong : Skull Island en sont les précurseurs). Exit Gareth Edwards, le projet engage un nouveau réalisateur et accélère la tendance, dans une optique « toujours plus » : plus de monstres, plus de combats… Pour ce dernier point en particulier, Godzilla 2 : King of Monsters n’y va pas de main morte puisqu’on a rarement vu un film aussi tapageur depuis au moins une décennie.

Big dick energy

Qu’on admette une chose : voir des monstres se bastonner au milieu de l’océan a toujours été un plaisir (coupable ? Pas forcément). Del Toro avait clairement renouvelé le genre des Kaijus avec son vertigineux Pacific Rim ; désormais il est difficile de savoir comment les producteurs pourront aller « encore plus loin », puisque Godzilla II est un tsunami, une déflagration, une tempête, une arme nucléaire (ceux qui ont vu le film noteront le clin d’œil au dernier acte) qui atomise complètement l’écran. En terme d’action, le spectateur est largement servi : les combats entre les deux nemesis (Godzilla, qui se range désormais dans la case maudite du anti-héros VS le mâle dominant Ghidorah, l’hydre à trois têtes mais peu de cerveaux) sont tous filmés à l’épaule – par souci de réalisme. Cela nous pousse, tout de même, à nous demander si on n’a pas atteint là l’apogée du genre (même si les productions japonaises en ont aussi dans le pantalon).

Gourmand, Godzilla 2 est aussi très généreux : 2h15 de péripéties pour la famille détruite composée de Vera Farmiga (la mère protectrice cliché) et Kyle Chandler (le père protecteur cliché et en plus de ça, invincible) et la petite fille intrépide et parfois même un peu stupide, jouée avec une certaine justesse par Millie Bobby Brown, échappée un temps de Stranger Things.

Personne ne sera surpris, du côté de son scénario, Godzilla 2 ne vole pas très haut et joue sur ses impressionnants artifices pour camoufler ses nombreuses lacunes de récit. Un terroriste écologiste veut « sauver la planète » en provoquant l’affrontement entre les grosses bêtes, pour indéniablement y assiéger son autorité. Batman V Superman mérite mieux.

Finalement, on se retrouve devant un film à l’image de son monstre, un gros machin qui détruit tout, une guerre du trône terrestre qui n’a pas grand intérêt, si ce n’est proposer un moment de divertissement apocalyptique comme on en rarement vu. La vraie question qu’on se pose maintenant – et elle est très sérieuse – : comment Kong peut-il rivaliser face à ça ?



La bande-annonce du film

Au cinéma le 29 mai




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