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CRAWL

La fiche

Réalisé par Alexandre Aja – Avec Kaya Scodelario, Barry Pepper, Ross Anderson – Epouvante-horreur – Etats-Unis – 24 juillet 2019 – 1h30

Alors qu’un terrible ouragan s’abat sur la Floride, Haley décide de passer outre l’ordre d’évacuation pour retrouver son père, porté disparu. Elle le retrouve blessé, dans le sous-sol de l’ancienne maison familiale. Rapidement, la tempête provoque l’inondation de la maison, créant ainsi un terrain de jeu idéal pour les monstrueux alligators de la réserve naturelle située à proximité des lieux…

La critique du film

À la fois film catastrophe, home-invasion et vrai récit d’horreur, Crawl marque tout d’abord pour la précision de sa mise en scène, notamment au travers d’une utilisation habile de son décor. Toute une partie du film se déroule en effet dans ce fameux sous-sol, segmenté de tuyaux en tous genres, qui sont utilisés comme des vecteurs du récit, en découpant de véritables « territoires » d’images. Le film revient à un stade primaire de la survie, poussant ses personnages à se confronter à la violence chaotique de la nature. Là où Piranha 3D était marqué par une forme d’hystérie comique, Crawl se caractérise par une brutalité moite et étouffante, faisant varier le rythme de l’horreur au sein de cette course à la survie dans laquelle sont plongés les personnages.

Là encore, le film exploite au mieux ses monstres, en faisant d’eux des chefs d’orchestre de l’horreur. Ainsi, les alligators peuvent aussi bien déchirer nos oreilles de leurs pas lourds et de leur grondements carnivores, qu’ils peuvent instaurer un climat de tension paranoïaque en restant silencieusement au fond de l’eau.

En eaux troubles

Cette efficacité, voire cette intelligence de la mise en scène, peine cependant à combler les nombreux poncifs scénaristiques du film. On se serait par exemple passé de la métaphore vraiment lourde de la réconciliation entre le père et la fille au travers de leur survie, qui, outre ses dialogues artificiels, vient plomber le rythme du film. Relevons néanmoins cette jolie idée du passé de compétitrice sportive de l’héroïne, source d’un dépassement de soi dans la survie, dont le personnage du père s’avérera être un acteur indispensable.

Au final, le Crawl d’Alexandre Aja demeure un film efficace, qui traite sérieusement son sujet, sans pour autant réinventer le genre dans lequel il s’inscrit, en raison d’un scénario archétypal et prévisible.



Rencontre

Au cinéma le 24 juillet




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