WEDDING NIGHTMARE
La fiche
Réalisé par Tyler Gillett, Matt Bettinelli-Olpin – Avec Samara Weaving, Adam Brody, Mark O’Brien – Comédie, Épouvante-horreur – Etats-Unis – 28 août 2019 – 1h35
La nuit de noces d’une jeune mariée tourne au cauchemar quand sa riche et excentrique belle-famille lui demande d’honorer une tradition qui va se révéler meurtrière et où chacun luttera pour sa survie.
La critique du film
Comédie horrifique prenant la forme d’une partie de « cache-cache » mortel, Wedding nightmare n’y va pas de main morte sur le gore. Après avoir épousé Daniel Le Domas, Grace choisit la mauvaise carte et se retrouve embarquée dans une partie de cache-cache virulente dans l’immense demeure familiale. Rapidement, elle comprend que sa vie est en jeu et qu’elle devra s’enfuir ou régler son compte sa belle-famille si elle veut voir l’aube. Car, selon la philosophie de la dynastie Le Domas, tuer Grace est un mal nécessaire – une sombre histoire de pacte avec le Diable serait responsable de leur immense fortune.
Kill the bride
C’est sur ce postulat grotesque que Wedding nightmare (Ready or not) embarque la pauvre Grace dans une heure de survie sanglante. Plutôt à son aise dans le registre comico-horrifique dans The babysitter (disponible sur Netflix), Samara Weaving livre une nouvelle prestation convaincante en mariée menacée de toutes parts. Inévitablement, elle attire vers elle les sympathies du public alors qu’elle doit mettre de côté ses scrupules si elle veut passer la nuit. Durant 95 minutes, le film de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett cherche à rester efficace afin de ne pas laisser suffisamment de temps au spectateur pour remettre en cause le complot farfelu entourant l’épouse en détresse. Malheureusement, il reste assez difficile de voir autre chose qu’une attraction cinématographique derrière cette proposition tapageuse, torpillée par des personnages minces et caricaturaux (cette tante… !) et un sous-texte satirique grossier.
Prétextez ainsi le divertissement régressif, ignorez cette forme médiocre de populisme (tuons les méchants riches), il n’en demeure pas moins que Wedding nightmare reste sans saveur et pas très malin, laissant reposer l’aspect divertissement sur la soif de sang de son audience. Assez primaire au demeurant, la proposition de Bettinelli-Olpin et Gillett peine à équilibrer ses éléments comiques tout en ménageant le suspens et épouse plus souvent le pire (du genre) que le meilleur.
