ARMY OF THE DEAD

ARMY OF THE DEAD

Profitant d’une attaque de zombies à Las Vegas, un groupe de mercenaires fait le pari fou de s’aventurer dans la zone de quarantaine pour tenter le braquage le plus spectaculaire de tous les temps.

Critique du film

Dans les cartons depuis 2004, Army Of The Dead est l’un de ces projets maudits (trop ambitieux, ou pas ?), faisant état de fausse suite du cultissime L’Armée des morts, premier long-métrage de Snyder, sorti cette année-là. Oui, mais voilà, quelques spartiates, super-héros en dépression et autres guerrières en jupes plus tard, le film s’est perdu dans les limbes, pour finalement se retrouver sur la planète Netflix. Et Dieu sait qu’une récupération de ce genre peut faire peur. Pourquoi y’a t-il instantanément une crainte lorsque la plateforme, qui règne encore sur Disney+ (jusqu’à quand ?), propose la diffusion d’un blockbuster très attendu par le public ? Puisque celui-ci se retrouve souvent passé à la moulinette numérique du petit écran qui le rend, malheureusement, « plus petit », moins important, moins percutant. C’est effectivement le cas d’Army Of The Dead

Escape from LA 

Ce nouveau Snyder – qui arrive deux mois à peine après son fameux final cut de la Justice League, une réussite qui aurait pu être une parfaite adaptation du célèbre mode Zombies de Call Of Duty: Black Ops. Il aurait pu être bien des choses, porté par un casting de gros bras assez sexy (Dave Bautista, Ana de la Reguera, Theo Rossi…), et une direction artistique 100% dans la lignée de son auteur (bon, en même temps, Snyder est ici son propre directeur photo). Mais au bout du compte, il n’y a pas grand chose à manger ici : des ralentis à foison, des jeux de focales un peu redondants (même si cela ajoute de la profondeur à un Las Vegas apocalyptique), une musique too much – pourtant signée Junkie XL… Même les scènes d’action n’impresionnent guère : la première scène du film se déroule au crépuscule (on ne voit rien), les courses-poursuites sont filmées en gros plan (on ne voit rien), le sentiment de grandeur d’une ville dévastée n’est que peu palpable. Et puis, cette longueur (2h20 !), qui aurait pu être un caractère à part entière du film, puisqu’il s’agit avant tout d’une course contre la montre avant que LA ne soit atomisée. Même les morts-vivants, qui sont pour autant très bien maquillés, sont obligés de suivre un modèle tout sauf crédible de « l’alpha » en décrépitude (depuis quand ils ont un cerveau ?). 

Bref, Army Of The Dead est un pastiche du genre – sa propre malédiction, puisqu’il veut reprendre les codes de Romero. Peut-être était-ce fait exprès, peut-être était-ce le but, mais il est difficile d’avoir envie de sortir de cette ville maudite. On préfèrerait finir atomisé, histoire de ne pas souffrir plus longtemps.  

Bande-annonce

21 mai 2021 (Netflix) – Réalisé par Zack Snyder, avec Dave Bautista




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