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1917

Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies.

Critique du film

Rares sont les films en plan-séquence unique. Récemment, Victoria de Sebastian Schipper avait remarquablement joué le jeu, porté par la prestation extraordinaire de Laïa Costa, tandis que l’oscarisé Birdman optait pour la roublardise avec quelques coupes invisibles. 1917 est, de ce point de vue là, de la seconde catégorie. Mais l’ambition de Sam Mendes est telle qu’il ne serait pas pertinent de lui en tenir rigueur. En filmant la guerre à hauteur d’homme(s), il rend un superbe hommage à son grand-père soldat ayant vécu « la grande guerre ».

Afin d’éviter une embuscade militaire qui enverrait au tapis un bon millier de soldats alliés, deux hommes partent en mission et traverse le No-Man’s land alors que l’ennemi allemand semble s’être replié. Voilà le postulat de ce survival guerrier minimaliste dans la narration mais grandiose sur la forme.

Wayfaring stranger

Car si 1917 ne nous emporte pas complètement sur le plan émotionnel, le huitième long-métrage de Sam Mendes (Les noces rebelles, Skyfall) impressionne sur le plan technique. À la mise en scène époustouflante et aux prises de vue saisissantes chaperonnées par le maestro Deakins s’ajoute la partition musicale sublime de Thomas Newman. Et forcément, quand de tels talents s’allient, cela fait des miracles. Si la majorité du film est diurne, le segment central nocturne devient un fabuleux tableau opératique où le héros tente de survivre au milieu d’un village en ruines en proie aux flammes, aux armes lourdes et aux fusées lumineuses.

Avec 1917, Sam Mendes signe un film de guerre techniquement vertigineux, qui force l’admiration quitte à en oublier de créer l’empathie.

Bande-annonce

 15 janvier 2020 – De Sam Mendes, avec George MacKay, Dean-Charles Chapman

Sam Mendes était à Paris pour présenter le film en avant-première française au Club 300.




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