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FESTIVAL CINÉ JUNIOR – 33e édition

Organisé par l’association Cinéma Public sous l’impulsion du Conseil départemental du Val-de-Marne et soutenu par la DRAC et la Région Île-de-France, le festival Ciné Junior existe depuis 1991 et fait de l’éducation à l’image et de l’ouverture au monde les moteurs de sa sélection destinée au jeune public.

Pour cette 33e édition, les jeunes spectateurs et leur famille seront conviés à découvrir des récits initiatiques, des invitations au voyage, au dépassement de soi et la conquête de grands espaces dans plus de 60 salles du Val-de-Marne et de l’Ile de France, avec un total de plus de 450 séances proposées aux enfants à partir de 2 ans. Un hommage spécial sera organisé avec un focus sur l’oeuvre de Fanny Liatard & Jérémy Trouilh, le duo de cinéastes français à qui l’on doit le très bon Gagarine.

Ciné Junior sera l’occasion également de mettre en avant plusieurs films sélectionnés dans sa compétition internationale de longs et de courts métrages. Suite au palmarès, les films récompensés disposeront lors de leur sortie en salle d’un accompagnement financier et matériel.

Alors que cette 33e édition débute, on vous propose un tour d’horizon de la compétition internationale des longs métrages.

FIFI de Jeanne Aslan et Paul Saintillan

Sophie alias Fifi, évoue dans une ambiance familiale pour le moins chaotique, au milieu du bruit et des disputes. Tandis que ses parents, que l’on pourrait qualifier de démissionnaires, négligent leurs enfants, Sophie et sa grande soeur se retrouvent à gérer la fratrie. La jeune adolescente doit apprendre la débrouille et rend parfois visite à une voisine âgée, pour qui elle fait les courses, Georgette. Alors que les vacances d’été débutent, Sophie aspire à davantage de liberté et ressent le besoin de s’offrir une bulle d’oxygène. Dérobant discrètement le doublé des clés de la maison d’une ancienne camarade, elle compte profiter de ce logement paisible durant l’absence des propriétaires. Un peu de répit dans une existence de petites galères et de négligences.

Malheureusement, ses espoirs sont douchés lorsque l’aîné de la famille revient et la surprend en plein squat. Mais, intrigué par la jeune fille et ayant visiblement besoin de compagnie, il lui propose de rester et de l’aider à débarrasser sa chambre, désormais qu’il ne vit plus véritablement là. La possibilité d’une fuite ? Cette rencontre fortuite sera peut-être l’occasion pour Sophie de se défaire du carcan familial pour se découvrir individuellement et s’émanciper.

Rêves

RÊVES de Pascal Catheland et Arthur Perole

Sélectionnée au Festival international du film de la Roche-sur-Yon, la série documentaire Rêves décline en 4 épisodes une observation du monde à hauteur d’adolescentes. Durant la pandémie, un réalisateur et un chorégraphe sont allés à la rencontre d’un groupe de dix-sept collégien.ne.s du Var afin de les interroger sur leur perception du monde actuel et leurs projections sur l’avenir, alors que le futur est de plus en plus redouté et incertain. Devant leur caméra, ils et elles se racontent en toute liberté.

THE QUIET GIRL de Colm Bairéad

Présenté au festival de Dinard et représentant de l’Irlande aux Oscars, The Quiet Girl fait déjà partie des favoris de cette compétition internationale. Le long métrage de Colm Bairéad nous fait rencontrer une fillette de 9 ans introvertie, Cáit, qui (sur)vit au sein d’une famille défavorisée. En difficulté à l’école et en souffrance à la maison, où elle se fait tout aussi discrète, elle a appris à ne pas se faire remarquer, disparaissant presque aux yeux de ceux qui l’entourent. Alors que les vacances estivales arrivent et que la nouvelle grossesse de sa mère approche de son terme, la fillette est envoyée chez des parents éloignés pour l’été. Confiée sans explications à ce couple quinquagénaire qui représente deux étrangers pour elle, elle tente de faire connaissance avec Andrew et Sean Kinsellas.

La simplicité (apparente) de The Quiet Girl est finalement ce qui lui confère une telle puissance émotionnelle. Soigneusement mis en scène et magnifiquement photographié, le long-métrage envoûte par sa délicatesse et sa fragilité, pour véhiculer la simple idée qu’un enfant a besoin d’amour et de dévotion pour grandir et s’épanouir. Lorsqu’elle jaillit de la réserve de ses deux « foster » parents, la bonté de ces deux adultes cabossés par un drame touche en plein coeur et pulvérise toute once de cynisme. Un coup de coeur. Lire notre critique complète.

My small land

MY SMALL LAND d’Emma Kawawada

Autre coup de coeur de la rédaction, My Small Land est le premier long métrage d’Emma Kawawada, cinéaste nippone ayant fait ses armes aux côtés de l’immense Hirokazu Kore-eda. Cette fiction délicate et poignante suit Sarya, une jeune kurde immigrée au Japon, tiraillée entre sa culture d’origine et les moeurs de son pays d’adoption. Partagée entre son désir de s’intégrer et l’attachement à leurs origines, inculquées par leur père (veuf), elle porte sa famille sur ses jeunes épaules. My Small Land explore le conflit générationnel entre Sarya et ses frères et sœurs, qui ont quitté très jeunes la Turquie, n’en conservant que des souvenirs vagues, mais également avec son père (et la communauté kurde) qui continue de vivre avec cet attachement indéfectible envers sa patrie. Un très beau film à découvrir. Critique complète à lire très prochainement.

LA MAISON DES ÉGARÉS de Shinya Kawatsura

Deux jeunes filles se retrouvent séparées de leurs familles à la suite d’un terrible cataclysme. Elles qui ne se connaissaient pas, se retrouvent perdues et sans toit. Elles rencontrent une vieille dame qui propose de les accueillir dans sa demeure, plutôt vétuste mais bien entretenue, leur offrant ainsi l’opportunité de repartir à zéro. Mais un jour, d’étranges phénomènes commencent à se manifester. « Sélectionné au dernier Festival international du film d’animation d’Annecy, La maison des égarés dépeint avec douceur les âmes esseulées et les traumatismes causés par les séismes de 2011. Malgré la dramaturgie du propos, le film est une belle ode à la sororité, à l’amour intergénérationnelle et à la résilience. »

Chonchon

CHONCHON LE PLUS MIGNON DES COCHONS de Mascha Halberstad

Lorsque la petite Babs reçoit en cadeau de son grand-père un cochon nommé Chonchon, elle réussit à convaincre ses parents de le conserver à condition qu’il suive une formation de chiot. Mais ceux-ci ne sont pas la plus grande menace pour Chonchon, car le Grand Concours de Charcuterie de la ville s’organise en même temps… Sélectionné à la Berlinale, Chonchon, le plus mignon des cochons évoque des sujets d’actualité avec humour et légèreté, dresse un portrait doux-amer du grand-père et déjoue les codes pour livrer un film amusant et singulier.


À voir également

Quelques avant-premières et séances spéciales auront également lieu. On vous invite tout particulièrement à découvrir et faire découvrir le magnifique Piro Piro. D’une poésie et d’une sensibilité absolument sidérantes, ce programme de six films d’animation, réalisés par deux jeunes sud-Coréennes, Baek Miyoung et Min Sung-Ah, envoûte par sa grâce et la douceur de ses couleurs pastel.




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