featured_perdrix

PERDRIX

La fiche
perdrix affiche

Réalisé par Erwan Leduc Avec Swann Arlaud, Maud Wyler, Fanny Ardant… 
France Comédie – Sortie : 14 août 2019 – Durée : 102 min

Synopsis : Pierre Perdrix vit des jours agités depuis l’irruption dans son existence de l’insaisissable Juliette Webb. Comme une tornade, elle va semer le désir et le désordre dans son univers et celui de sa famille, obligeant chacun à redéfinir ses frontières, et à se mettre enfin à vivre. 

La critique du film

Dans l’univers vaste et très balayé de la comédie française, il existe une sous catégorie propre aux films « moyens », loin des grosses machines dégoulinantes aux budgets pharaoniques comme les films de Dany Boon, mais pas totalement fauchés non plus. Certains tirent leur épingle du jeu, comme récemment l’intéressant Gaspard va au mariage (2017) d’Antony Cordier, ou Simon et Théodore (2017) de Mikael Buch. Perdrix se rapproche clairement du premier exemple, on y retrouve le personnage féminin un peu loufoque qui vient bouleverser la vie d’une jeune homme, ici Maud Wyler face au désormais populaire Swann Arlaud (notamment Grâce à Dieu de François Ozon).

Juliette se définit elle-même comme une migrante et passe sa vie dans sa voiture qui contient toutes ses possessions, essentiellement des dizaines de journaux de vie qu’elle tient chaque jour religieusement. Elle rencontre Pierre, gendarme, quand des « nudistes révolutionnaires » décident de lui subtiliser son précieux véhicule. S’enchaînent alors des scènes plus absurdes les unes que les autres où Juliette rencontre la famille de Pierre, avec notamment les excellents Nicolas Maury et une Fanny Ardant toute classe dehors. Si les acteurs sont tous d’excellents comédiens, leurs personnages en revanche sont assez peu intéressants et passablement caricaturaux. Tout est mis en place pour distiller un humour potache assez lourd et peu convaincant.

Ce problème d’écriture se retrouve particulièrement dans le personnage de Juliette : ce type de personnage féminin est presque devenu un archétype tellement il a été utilisé et usé jusqu’à la corde. Son aspect complètement halluciné, en dehors de toute réalité, ce que n’était pas vraiment la Lætitia Dosch de Gaspard va au mariage, grêle le personnage et le rend extrêmement agaçant. Swann Arlaud a beau réciter des poèmes sous sa douche, il n’arrive pas à créer cette petite musique nécessaire pour rendre le film au moins quelque peu charmant. L’ensemble demeure donc très faible et peu enthousiasmant.



Bande-annonce

Film présenté à la Quinzaine des Réalisateurs. #Cannes2019



%d blogueurs aiment cette page :