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FIRST LOVE

Tokyo, la nuit. Leo est un jeune boxeur, il tombe sous le charme de Monica, une call-girl toxicomane mais vierge. La jeune fille est impliquée dans un trafic de drogue. Les tourtereaux vont être poursuivis par un policier corrompu, un yakuza et une femme-assassin envoyée par des groupes chinois.

La critique du film

Réalisateur (très) prolifique, le japonais Takashi Miike est connu pour ses fulgurantes scènes de violence, ainsi que pour son goût pour la farce sociale et le loufoque. Son style outrancier (même si on ne peut le réduire à cette étiquette) lui a valu une filmographie nécessairement inégale, et néanmoins passionnante. C’est donc avec une certaine attente que l’on découvrait son First Love.

Sans révolutionner le cinéma de Miike, le film se démarque néanmoins par son rythme comique, burlesque et potache, rappelant, comme le souligne très bien Gaël Martin dans sa critique pour Cinématraque, le cinéma des frères Coen. Ainsi, le film ne se prend jamais au sérieux, et crée le comique en montrant des personnages qui se prennent justement au sérieux (notamment le yakuza conspirateur, qui se prend pour le plus grand criminel du monde).

Le film part un peu dans tout les sens en multipliant les points de vue, mais ne nous perd jamais dans la mesure où l’intrigue est délibérément alambiquée, nourrie par des concours de circonstances visant, une nouvelle fois, à ridiculiser ces personnages de truands. Miike reste donc relativement « sage » dans sa mise en scène pendant une bonne partie du film, installant avec intelligence les us et aboutissants d’une intrigue plutôt bien ciselée. 

Pour notre plus grand bonheur, les vingt dernières minutes de First love renouent avec la violence jouissive des précédents films du réalisateur, culminant dans une scène de cascade animée hallucinante, tendant un doigt d’honneur à l’auto-restriction créatrice inhérente à certains producteurs et/ou scénaristes.



Bande-annonce

Quinzaine des Réalisateurs // L’étrange festival 2019 // 1er janvier 2020




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