SÉLECTION | Les films à voir en septembre 2025 sur Ciné+ et OCS
Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+/OCS, Canal+ Grand Ecran et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de septembre 2025.
La salle des profs

À travers le dilemme moral d’un personnage féminin tout en nuances, incarné par lafascinante Leonie Benesch (The Crown, En première ligne), La salle des profs s’intéresse à l’école comme miroir de notre société. Au-delà d’ouvrir le débat sur la gestion d’une telle crise en milieu scolaire ou de manière plus générale, sur le fonctionnement du système éducatif, İlker Çatak explore la question de la recherche de la vérité. – MS
Hit man

Hit Man est un film que les anglophones qualifieraient de crowd-pleaser, fait pour donner au public ce qu’il est venu chercher : une expérience jubilatoire et déconnectée du réel. En résulte une œuvre sensuelle, drôle et loin de la gravité des habituels films noirs. Outre l’humour décapant et le génie comique du duo principal, l’enchaînement de situations loufoques et de dialogues millimétrés confèrent au film un rythme d’une haute intensité. – AdR
Mémoires d’un escargot

Mémoires d’un escargot offre un rappel que les sacrifices vécus permettent d’avancer dans la bonne direction. Adam Elliot a un sens du rythme étonnant, prenant régulièrement le contrepied des attentes. C’est par exemple en plein deuil, alors que les larmes sont difficiles à retenir, que la blague la plus drôle du film intervient… Grâce à un parfait équilibre entre son humour doux-amer et ses instants mélancoliques, le cinéaste signe une leçon de vie percutante. – AdR
Le mal n’existe pas

C’est moins sur ses habituelles discussions fleuves que sur le silence que Ryusuke Hamaguchi (Drive my car, Asako) s’attarde dans ce nouveau film, qui évoque le quotidien d’une petite communauté rurale. Le rapport au temps – ici, le temps pour réaliser certaines besognes quotidiennes, mais aussi le temps social qu’on accorde aux autres – se retrouve perturbé par un projet d’aménagement touristique porté par une société jeune et urbaine, évidemment en rupture avec la réalité du terrain. – EP
Borgo
Avec Borgo, Stéphane Demoustier signe un drame captivant où l’intime se confronte à la dureté du réel, porté par une mise en scène sobre et d’une grande précision. Le film suit une surveillante pénitentiaire confrontée à un dilemme moral qui bouleverse son quotidien, révélant toute la complexité des liens humains face aux institutions. Dans ce rôle exigeant, Hafsia Herzi impressionne par son intensité et sa justesse, donnant à son personnage une force fragile et profondément humaine. Entre tension, émotion et réflexion, Borgo s’impose comme une belle réussite du cinéma français contemporain, à découvrir absolument pour sa maîtrise et la performance éclatante de son actrice principale. – SN
ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?
Insomnia
Réalisé par Christopher Nolan en 2002, Insomnia est le remake d’un film norvégien tourné 5 ans plus tôt par Erik Skjoldbjaerg. Transposée en Alaska, l’histoire – une enquête autour d’un meurtre – se déroule à une époque de l’année où le soleil ne couche pas, entraînant l’enquêteur joué par Al Pacino dans une spirale d’insomnie et d’épuisement. Thriller palpitant marqué par la culpabilité et porté par les superbes interprétations de Robin Williams, d’Al Pacino et d’Hilary Swank, Insomnia compte parmi les très belles réussites du film noir moderne.
Rendez-vous avec la peur
Jacques Tourneur, grand spécialiste, entre autres, du film fantastique – La Féline, Vaudou – réalisait en 1957 Rendez-vous avec la peur, un des sommets de sa filmographie. Un savant américain – Dana Andrews – enquête sur la mort d’un confrère qui effectuait des recherches sur des pratiques occultes. Dans un superbe noir et blanc, le film de Jacques Tourneur, nous entraîne dans une aventure au parfum vénéneux et distille une réelle angoisse.
Little Big Man
En 1970, Arthur Penn réalisait avec Little Big Man, un western aux antipodes des récits classiques et offrait une vision des peuples indiens humaniste et à contre-courant de certaines productions des décennies précédentes. Âgé de 121 ans, Jack Crabb – joué par Dustin Hoffman – est interviewé par un historien qui s’intéresse à son récit de vie : les aventures d’un homme blanc qui a été élevé par les Cheyennes. Drôle, profondément émouvant, le film déroule les péripéties d’un homme constamment tiraillé entre ses origines et son attachement à un peuple qui lui est étranger au départ.
Sueurs froides
Tiré d’un roman de Boileau-Narcejac, Sueurs froides appartient à ces rares films à énigme qu’on peut revoir indéfiniment, même si on en connaît déjà la fin. Histoire d’amour fou et intrigue policière s’entremêlent dans cette œuvre d’Alfred Hitchcock sortie en 1958 et qui semble parfois flirter avec le fantastique. James Stewart et Kim Novak forment un couple mythique dans un film qui a eu et qui a encore une profonde influence sur nombre de longs-métrages réalisés par la suite, notamment par Brian De Palma, David Fincher ou David Lynch.
M le maudit
Des meurtres d’enfants ont lieu dans l’Allemagne du début des années 1930. Devant les échecs répétés de la police et pour éviter les rafles de cette dernière, qui pourrait mettre à mal leurs petits trafics, des membres de la pègre aident la population à coincer le coupable. Tourné en 1931 par Fritz Lang, avec Peter Lorre, dans ce qui est sûrement le rôle de sa vie, M le maudit constitue un chef d’œuvre total, par sa réalisation, son intelligence et les questions qu’il pose.






