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RIDDLE OF FIRE

Il était une fois un trio d’enfants cherchant à craquer le code parental de leur nouvelle console et aussi la parfaite recette de la blueberry pie, une secte de braconniers qui ne cessent de se chicaner, une petite fille qui a des dons elfiques…

Critique du film

Présenté à la Quinzaine des cinéastes, qui vise désormais sous la direction de Julien Rejl à faire émerger de nouveaux auteurs et à ne pas être la consolante de l’officielle, Riddle of fire (Conte de feu en VF) nous embarque dans le Wyoming pour un conte de fées moderne et bucolique.

Trois apprentis braqueurs à moto-cross, cagoulés et déterminés, pénètrent par effraction dans un entrepôt pour dérober un trésor ardemment désiré : une console de jeux. Armés d’une pince géante, d’une corde et de fusils de paint-ball, ils repartent galvanisés par la réussite de leur mission. Un grand moment de festivités se prépare, avec un généreux buffet pour accompagner cette récréation tant attendue. Mais celui-ci est rapidement gâché par l’invention la plus redoutée des enfants : le code parental. Il faut alors négocier avec la mère des deux garçons, alitée, qui se montre presque inflexible. À force de regards implorants, elle cède mais à une condition : que trois enfants lui rapportent une tarte aux myrtilles de la boutique de Célia afin de lui remonter le moral.

Motivé.e.s comme jamais, la bande se lance dans cette nouvelle mission mais le trio joue de malchance : Célia est également malade et ne leur cédera la recette qu’en échange de quelque chose de rafraîchissant. Ni une ni deux, le trio s’active et obtient gain de cause. Reste à réunir les ingrédients nécessaires, mais la dernière boîte d’oeufs leur échappe sous le nez. Décidés à mettre la main sur l’oeuf convoité, essentiel à la réalisation du projet pâtissier, ils s’embarquent dans une filature qui les conduira en pleine forêt. Ils étaient loin d’imaginer que leur plan allait les conduire sur les traces d’un étrange gang dirigé par une sorcière (Lio Tipton).

Difficile de qualifier l’expérience que propose Weston Razooli pour son premier long métrage. Fable épique teinté d’humour et de fantastique, célébration de l’enfance et des infinies possibilités de l’imagination, Riddle of fire avance sur le fil ténu du mélange des genres, avec quelques touches de surréalisme. Si son exubérance pourrait s’avérer attrayante pour les enfants et les amateurs de cinéma indépendant folklorique, il en laissera d’autres de côté, plombés par quelques fragilités qui peinent à ne pas rompre le charme : des jeunes acteurs qui ne jouent pas toujours justes, des protagonistes secondaires franchement inégaux et un certain manque de rythme.

Tourné en pellicule 16 mm aux couleurs vives dans ces vastes forêts que le cinéaste trouvait idéales pour offrir le cadre à la rêverie et aux jeux, Razooli vous invite à explorer son monde imaginaire quitte, peut-être, à s’y perdre à son tour.


De Weston Razooli, avec Analeigh TiptonCharles Halford


Cannes 2023Quinzaine des cinéastes




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