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PLATONIQUE

Malheureux en couple, Yann et Elsa quittent leurs conjoints respectifs pour s’installer ensemble en toute amitié, bien sûr… A 35 ans, les 2 meilleurs amis se retrouvent en coloc. Un agréable retour en arrière ? Oui, les semaines paires . Car les semaines impaires… leurs gamins débarquent. Entre célibat retrouvé et famille-amitié, Yann et Elsa espèrent trouver l’équilibre parfait. Mais peut-on vraiment faire famille entre amis ? 

Critique de la série

Les productions OCS Signature ont pour elles de dépeindre avec tendresse une jeunesse en perte de repères. On l’avait remarqué auparavant avec Irresponsable qui racontait le quotidien d’un adulescent enfermé dans sa bulle (et dont l’une des créatrices de Platonique, Camille Rosset, a participé à l’écriture) et plus récemment avec Jeune et Golri, sur le milieu du stand-up. Platonique, nouvelle création du groupe, poursuit cette tendance en s’attardant sur les dynamiques relationnelles qui peuvent être encourues durant cette période. Ressemblant formellement aux deux séries, la lassitude de la série générationnelle dopée à la musique pop adoucissante aurait pu se faire ressentir devant Platonique, et pourtant… on termine la saison conquis.

Derrière certains traits cousus de fil blanc, Platonique plaît dans sa manière de tourner simultanément les personnages et le public vers des directions inattendues. Le postulat est très connu pour celles et ceux qui raffolent des comédies romantiques : un couple d’amis (Camille Rutherford et Maxence Tual), au comportement très fusionnel, va voir ses certitudes ébranlées par les sentiments et autres tracas de la vie quotidienne. Finiront-ils ensemble, ou pas ? On pense instantanément à des classiques comme Quand Harry rencontre Sally ou Le Mariage de Mon Meilleur Ami, ainsi qu’à des productions plus modestes telles que Ami-Ami ou Et (beaucoup) plus si affinités… qui ont abordé le sujet de l’amour dans une amitié.

Pourtant, sans qu’on s’y attende, Platonique va agréablement nous prendre au dépourvu et ne pas se contenter de raconter que cela. Derrière une légèreté sincère, aidée par la sympathie imminente de l’ensemble du casting et une écriture ponctuée par les vannes, la série explore les difficultés pouvant être parcourues au sein de différentes relations, notamment sur le sujet des enfants et ce que ça implique pour un adulte d’en avoir un. L’écriture de Camille Rosset et Ellie Girard trouve un équilibre juste entre comédie et drame pour aborder ces sujets sensibles avec une approche tendre et jamais larmoyante.

Au bout des dix épisodes, on quitte la ville de Bordeaux (où se situe l’action de la série) et cette joyeuse bande avec légèreté et pincement au coeur. Le duo formé par Rutherford et Tual fonctionne prodigieusement, toujours en nuances et doté d’une complicité indéniable, et on ne veut plus quitter ces personnages. Finalement, notre relation avec la série n’aura rien eu de platonique.

Bande-annonce

Dès le 5 mai 2022 sur OCS.




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