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ZONE(S) DE TURBULENCE

Sarah est une femme d’affaire basée à Londres qui souffre d’une peur incontrôlable de l’avion. Pour sauver sa nouvelle relation amoureuse, elle doit surmonter sa phobie et apprendre à lâcher prise – quitte à endurer un vol inattendu et follement imprévisible vers l’Islande…

Critique du film

Comment vaincre la peur de l’avion ? Si la gestion de cette phobie n’est pas primordiale au quotidien, notamment dans un contexte de prise de conscience quant à l’impact environnemental de ce moyen de transport, elle peut s’avérer plus handicapante lorsque les déplacements internationaux s’imposent pour des raisons professionnels. C’est ainsi que certains usagers se retrouvent bien obligés de suivre un stage pour surmonter cette peur.

Souffrant d’aérophobie, une femme d’affaires londonienne à l’irrépressible besoin de tout contrôler se retrouve au pied du mur. Son compagnon, qui ne se doute pas qu’elle y est toujours sujette, ayant bien entretenu l’illusion jusqu’alors, organise leur premier voyage au Cap-Vert. Une initiative qu’elle ne peut se permettre de décliner après un an de relation. C’est pourquoi elle s’inscrit aux Fearless Flyers (les Voyageurs Intrépides) avant la date fatidique, et se retrouve bientôt embarquée dans un périple imprévisible vers l’Islande aux côtés d’autres voyageurs angoissés : un marchand de biens, un vétéran des forces spéciales, une agaçante influenceuse et son petit-ami frustré…  Après un voyage mouvementé, ils se retrouvent coincés au pays des volcans et des glaciers sans possibilité immédiate de rentrer. Essayant de tirer parti de cette épreuve difficile, ils trouvent un hôtel où ils devront attendre et chercher une solution.

zones de turbulence

Sonder ce sujet de la peur de l’avion est rapidement devenu le prétexte pour le réalisateur Hafsteinn Gunnar Sigurðsson à en faire une comédie : Zone(s) de turbulence. Par ce prisme, s’appuyant une distribution de comédiens de qualité (Lydia Leonard, Timothy Spall, Ella Rumpf), il signe une comédie un brin excentrique mais résolument humaine, qui expose les vulnérabilités de chacun.e : la peur de la mort, celle de l’abandon et le besoin d’être aimé, la nécessité de lâcher prise.

Après Either way et Under the tree, H. G. Sigurðsson signe son premier film anglophone sur une tonalité à la fois absurde et existentielle dans la lignée de Sans filtre de Ruben Östlund (option vomi incluse). S’il s’efforce de nous inviter à nous affranchir de nos peurs afin de trouver notre part d’intrépidité, Zone(s) de turbulences peine à redécoller après des prémices prometteuses, l’Islandais privilégiant les situations grossières à la véritable satire. Et tandis que l’intrigue se révèle finalement assez laborieuse, la tension reste, elle, clouée au sol.

Bande-annonce

9 août 2023De Hafsteinn Gunnar Sigurðsson, avec Lydia Leonard, Timothy Spall, Ella Rumpf




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