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MIAMI VICE

James « Sonny » Crockett (Colin Farrell) et Ricardo Tubbs (Jamie Foxx) sont deux policiers de la brigade des stups de la police de Miami-Dade. Afin de démanteler un cartel de narco-trafiquants, les deux policiers décident d’employer une méthode radicale : se faire passer pour des trafiquants afin d’infiltrer le réseau pour pouvoir le remonter. 

Critique du film

Pour le spectateur, deux possibilités s’offrent en visionnant Miami Vice : y voir un vibrant hommage aux séries B, ou y voir une œuvre qui sonne comme résolument ringarde. Pour la première option, pari réussi : Michael Mann étant lui-même producteur de la série télévisée à succès Deux Flics à Miami diffusée dans les années 80, le réalisateur s’est inspiré d’un des épisodes en réécrivant son scénario pour l’adapter sur grand écran. 

Cocktail gagnant pour les amoureux de Mann

On y suit donc les pérégrinations du duo de super flics dans leur super aventures : petite virée en bateau par Sonny, charmé par Isabella (Gong Li) l’administratrice financière du cartel qu’il tente d’impressionner, déambulation des policiers dans leur superbe voiture décapotable, grosse soirée en boite de nuit à languir son corps dans une ambiance tamisée qui sent la sueur et l’air marin. Pas de doute, Colin Farrell et sa moustache kitschissime sont à l’aise dans ce film à l’atmosphère particulière. 

Car, soulignons-le, si Miami Vice est un film au rythme lent, il a cependant le mérite de laisser le temps à l’histoire de se dérouler et au spectateur de la savourer. La réalisation est toujours soignée et les scènes servies par des plans somptueux. Entièrement tournées avec la caméra numérique Thompson Viper, les scènes de nuit bénéficient ainsi d’un réalisme franchement plaisant. Du même réalisateur, le film rappelle indéniablement Heat pour son thème et son parti pris du rythme, et Le Sixième Sens pour son atmosphère bercée par le bord de mer et la couleur bleue. Sans surprise, la patte de Mann est assez reconnaissable pour notre plus grand plaisir. 

Grosse voiture, gros bras, gros sous

L’autre possibilité, ou plutôt le risque, est de ne pas s’empêcher de voir Miami Vice comme un film kitsch malgré lui, au point de le travestir. On pense à la première scène en boite de nuit beaucoup trop synthétique, le son ne parvenant pas à faire croire au spectateur que les protagonistes se situent bien en boîte de nuit. On pense également à la bande son couplée à certains plans rendant des scènes quasi grotesques : à titre d’exemple, la douche à deux entre Tubbs et sa compagne accessoirement partenaire de travail (Naomie Harris) n’a rien à envier à un film érotique diffusé tard le soir comme NT1 savait les proposer. De quoi rendre confus même le plus grand des admirateurs de Mann.

Impossible donc, de nier que Miami Vice est l’oeuvre d’un très grand réalisateur maître dans son domaine depuis longtemps. Mais impossible également de ne pas rouler des yeux devant certains chemins empruntés par le film…


Disponible en VOD sur FilmoTV


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