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SÉLECTION | Les films à voir en octobre 2025 sur Ciné+ et OCS

Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+/OCSCanal+ Grand Ecran et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois d’octobre 2025.

Le Comte de Monte-Cristo

8 octobre sur OCS

Ce Comte de Monte-Cristo est un spectacle soigné et ambitieux soulignant parfaitement le travail remarquable de leurs collaborateurs artistiques et de leurs comédiens, des décors aux costumes (superbes) qui témoignent de l’ampleur de la reconstitution. Une chose est sûre : l’argent se voit à l’image ! Seul le duel à l’épée clôturant le film s’avère en deçà du reste, tant au niveau visuel que scénaristique, puisque celui-ci était absent du livre, Dumas ayant choisi une conclusion autrement plus symbolique. – GP

Les fantômes

15 octobre sur OCS

Sous couvert d’un thriller haletant et implacable, Les fantômes explore avec brio la question de l’horreur de la guerre et de la torture, sans jamais montrer cette dernière. Porté par l’interprétation hypnotique d’Adam Bessa, le film se présente comme une longue et fascinante plongée au plus près des tumultes intérieurs d’un héros traumatisé qui a tout perdu, tout en rejouant efficacement les motifs du film de vengeance. Un coup d’essai impressionnant qui impose d’entrée de jeu Jonathan Millet comme un réalisateur sur lequel il va falloir compter.AR

Nos batailles

14 octobre sur Ciné+

Nos Batailles traite de l’absence de l’être aimé et de la manière dont on peut s’en relever malgré l’adversité. Les batailles du titre, ce sont celles du quotidien, ces petites épreuves qui, mises bout à bout, peuvent se transformer en véritable chemin de croix. Ce sont aussi celles d’une société où la solidarité face aux dérives professionnelles devient essentielle. Et pourtant Guillaume Senez n’aborde jamais son film de manière didactique ou pesante, mais le fait avec grâce, légèreté et naturel. Deuxième film, deuxième réussite pour Senez. Ciné+ diffuse également Une part manquante, autre réussite du cinéaste avec Romain Duris. – FD

Sans jamais nous connaître

21 octobre sur Ciné+

L’amour qui est au cœur de Sans jamais nous connaître est aussi apaisant et beau que cruel et dévastateur. Le personnage d’Adam se voit offrir la chance de revivre un amour dont on l’a privé lorsqu’il était enfant, de retrouver le confort et la chaleur du cocon familial. Il allège aussi le poids de sa solitude en trouvant refuge dans les bras de Harry. Lorsque les deux hommes se rapprochent, on observe, comme une évidence, l’union parfaite de deux âmes en peine. L’alchimie entre Andrew Scott et Paul Mescal, tous deux saisissants, irradie à l’écran et leurs regards baignés de larmes nous transpercent en plein cœur. – MS

Take this waltz

Take this waltz

8 octobre sur Ciné+

Avec Take This Waltz, la trop rare Sarah Polley signe une œuvre qui concentre la délicatesse de sa filmographie. Elle explore le vertige du désir et la fragilité des certitudes amoureuses. On y suit Margot, mariée depuis plusieurs années à Lou, mais troublée par sa rencontre avec un voisin artiste. Derrière cette intrigue en apparence simple, Polley capte avec une infinie justesse les nuances du sentiment amoureux : l’élan de la passion, le doute, la peur de l’usure, l’appel de l’ailleurs. La mise en scène, baignée de couleurs chaudes et de chansons entêtantes, épouse les hésitations de son héroïne et rend palpable cette vibration intérieure, à la fois douce et douloureuse, qui précède les choix irréversibles. Un film d’été et de désir, et une ode fragile et mélancolique à ce qui nous échappe souvent : l’évidence du bonheur. – TP

 


ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?


Il était une fois en Amérique 

Monumentale fresque de près de 4 heures et ultime film de Sergio Leone, Il était une fois en Amérique, sorti en France en 1984, constitue un film noir d’exception dans lequel il est beaucoup question de la mémoire, du souvenir et du temps qui passe. Cette œuvre nous déroule sur une cinquantaine d’années le parcours d’un gangster juif new-yorkais joué par Robert de Niro, son ascension, sa chute, des années 1920 aux années 1960. James Woods, Elizabeth McGovern, Joe Pesci, entre autres viennent compléter la distribution de ce chef d’œuvre accompagné par une bande originale exceptionnelle d’Ennio Morricone. – EF

Le Mépris

Adaptation assez libre d’un roman du grand écrivain italien, Alberto Moravia, Le Mépris, film que réalisa Jean-Luc Godard en 1963, fait très certainement partie des longs-métrages de ce cinéaste les plus aboutis et les plus plébiscités. Réflexion sur l’amour, le cinéma, Le Mépris, avec sa superbe photographie de Raoul Coutard, la partition musicale de Georges Delerue et la présence de Brigitte Bardot, de Michel Piccoli, de Jack Palance et de Fritz Lang en personne, met en scène une histoire de passion et de jalousie dans un écrin superbe et marque un jalon dans l’histoire du cinéma contemporain. – EF

Le Juge et l’assassin 

Tourné en 1976, et troisième réalisation de Bertrand Tavernier, Le Juge et l’assassin propose une histoire inspirée du cas de Joseph Vacher, tueur en série français de la fin du XIXème siècle. Un ancien militaire, violent et sujet à des troubles psychiques – Michel Galabru – tue et viole des bergers sur son parcours. Un juge arriviste – Philippe Noiret – voit dans ce cas criminel l’opportunité de gravir les échelons de la magistrature. Film passionnant par sa reconstitution historique et l’humanisme coutumier de son réalisateur. – EF

Une semaine de vacances 

Une enseignante fait face à une période de doute existentiel et se retrouve en arrêt maladie pour une semaine. L’occasion de faire le point sur son métier, ses attentes. Une semaine de vacances, sorti en 1980, parle d’engagement, de raison de vivre et de lutter, pour soi et pour les autres. Nathalie Baye, Gérard Lanvin, Philippe Noiret et Michel Galabru servent avec sensibilité et talent le propos de Bertrand Tavernier, cinéaste qui savait percevoir avec lucidité et une profonde intelligence les failles de notre société et du monde moderne. – EF

Marche à l’ombre

Premier film réalisé par Michel Blanc en 1984, Marche à l’ombre rencontra un énorme succès public à sa sortie – plus de 6 millions d’entrées en France. Cette histoire de deux musiciens sans domicile fixe – Gérard Lanvin et Michel Blanc – qui cherchent à s’en sortir, mais n’en oublient pas pour autant l’amour et les rencontres sans lendemain, comporte plusieurs scènes restées cultes et conserve toute sa drôlerie plus de quarante ans après sa sortie. – EF