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GOOD BOYS

La fiche

Réalisé par Gene Stupnitsky – Avec Jacob Tremblay, Keith L. Williams, Brady Noon – Comédie – Etats-Unis – 21 août 2019 – 1h30

Après avoir été invités à leur première fête, Max, 12 ans, panique complètement parce qu’il ne sait pas comment embrasser. À la recherche de conseils, Max et ses meilleurs amis Thor et Lucas décident d’utiliser le drone du père de Max – auquel il n’a évidemment pas le droit de toucher – pour espionner un couple qui s’embrasse à côté. Mais tout prend une très mauvaise tournure quand le drone se fait détruire. Désespérés de devoir le remplacer avant le retour du père de Max, les garçons sèchent les cours et se lancent dans une véritable odyssée rythmée de mauvaises décisions, allant du vol accidentel de drogues, à une partie de paintball au milieu d’une fratrie universitaire, tout en tentant d’échapper à la police et à de terrifiantes adolescentes.

La critique du film

Jacob Tremblay a bien grandi. De l’adorable enfant séquestré dans Room au comédien en herbe passionné dans Ma vie avec John F. Donovan, le jeune québécois s’est imposé comme l’acteur le plus prometteur de sa génération. Brillant dans le registre dramatique, le voilà qui fait ses débuts dans la comédie. Ordinateur portable ouvert, site porno qui apparaît et déjà un premier juron. L’enfant n’est plus, le pré-ado est là mais demeure un être insécure et clairement pas prêt pour le monde qui l’entoure.

Alors que Good boys parait suivre le cadre assez familier de la teen-comedy autour d’un trio de garçons jovials, on a moins l’habitude que celle-ci soit centrée sur des élèves de sixième. Ainsi,  même si le rythme s’avère parfois irrégulier et que toutes les blagues ne font pas toujours mouche, la comédie de Gene Stupnitsky (The Office US) parvient à être à la fois attachante et insolente sans cette désagréable sensation de déjà-vu.

Stand by me

Inséparable, le trio sillonne le quartier et les alentours du collège, profitant du bon temps de leurs enjeux quotidiens. Mais les premières bribes d’avenir apparaissent déjà alors que Max n’est pas insensible au charme d’une de ses jeunes camarades, que « Thor » doit faire l’impasse sur son envie de participer au concours de chant pour avoir l’air plus « dur » aux yeux des autres garçons et que Lucas apprend que ses parents divorcent et que sa vie va irrémédiablement changer. Victimes d’un chantage, les trois garçons se retrouvent embarqués dans une journée périlleuse qui pourrait mettre à mal l’équilibre du trio.

Avec Good Boys, Jacob Tremblay prouve qu’il est doué dans tous les registres mais il serait injuste d’oublier ses deux partenaires de jeu : Keith L. Williams, au capital sympathie énorme et à l’attitude délicieusement irrévérencieuse laissant présager un potentiel comique énorme, et Brady Noon en sorte de tendre crapule à la Jonah Hill.

Au final, derrière les jurons de façade, Good Boys se révèle être une comédie savoureuse qui se moque avec tendresse des troublantes années de puberté, mais livre surtout un récit mature et doux-amer sur l’amitié.



Bande-annonce

Au cinéma le 21 août




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