SÉLECTION | Les films à voir en décembre 2025 sur Ciné+ et OCS
Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+/OCS, Canal+ Grand Ecran et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de décembre 2025.
Langue étrangère

laire Burger signe un très beau récit initiatique sur la découverte de soi, de ses désirs et de comment l’on se ment parfois autant à soi-même qu’aux autres afin d’exister. Empli d’une fureur de vivre autant que de désespoir, Langue étrangère raconte cette jeunesse en quête de sens et de matière, au-delà des mensonges et des faux alibis. Une jeunesse féminine qui ne refuse de se soumettre et d’accepter l’état des choses à l’aube de leur entrée dans la vie d’adulte. – SN
Rue du conservatoire

Avec Rue du conservatoire, Valérie Donzelli a choisi de mêler quelques archives personnelles aux images du présent. C’est aussi la rencontre de deux générations qui se côtoient et se respectent et qui, surtout, sont traversées par une passion inébranlable et un esprit de troupe qui permettent de venir à bout d’un travail exigeant et néanmoins ludique. Il est aussi question de transmission, celle du texte et des valeurs du théâtre. – EF
Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde

En évitant tout moralisme déplacé ou soulignements superflus, Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde déroule un scénario d’une grande intelligence dans sa construction jusqu’à un dénouement fataliste mais inévitable, au regard de la corruption et des manquements d’une bureaucratie tortueuse peinant, comme souvent, à mettre en place les moyens nécessaires à la prise en charge des victimes, au bon déroulement de l’investigation et à l’application de peines adaptées à la gravité de tels crimes haineux. – SN
Les filles du Dr March

il y a quelque chose de profondément bouleversant, dans la force optimiste qu’offre cette scène d’imprimerie. Les mots s’impriment derrière une couverture de cuir vert, sous les yeux remplis de fierté de son auteure, rendant hommage à toutes ces femmes, derrière une plume ou une caméra, capable d’entrer dans l’Histoire. Les Filles du Docteur March capte la fin de l’adolescence dans un film solaire et passionné, confirmant le talent de Greta Gerwig, qui en deux films à peine, s’est imposée comme une grande réalisatrice. – AL
Call me by your name

Le film offre une expérience sensorielle. La douceur d’une nuit d’été, la chair tendre d’un fruit, la fraîcheur d’une baignade dans une rivière, les rêveries engourdies par l’ennui, l’insouciance grisante d’un bal de village… autant de sensations qui infusent à l’écran et paraissent palpables pour le spectateur. Luca Guadagnino n’aurait pas mieux pu célébrer l’hédonisme. – FR
ET DU CÔTÉ DES CLASSIQUES ?
Ulysse
Adaptation flamboyante de l’Odyssée d’Homère, Ulysse, réalisé par le prolifique et éclectique metteur-en-scène italien Mario Camerini en 1954 offrait un magnifique personnage de héros torturé à Kirk Douglas dans le rôle-titre. Les principales rencontres marquantes de l’œuvre initiale sont ici présentes : le cyclope, les sirènes ou Circé. Marqué par une très belle mise en scène et des effets spéciaux remarquables pour l’époque, Ulysse est l’exemple parfait du film d’aventure aussi réussi plastiquement que riche thématiquement et emporte généralement l’adhésion des spectateurs de tous âges. La distribution comprend également Silvana Mangano et Anthony Quinn.
To be or not to be
To be or not to be fait certainement partie des œuvres les plus célèbres d’Ernst Lubitsch. Souvent rebaptisé Jeux dangereux en France, ce film de 1942 met en scène une troupe de théâtre polonaise qui doit monter Hamlet, en lieu et place d’une pièce critiquant le nazisme et qui a été censurée, alors que les Allemands envahissent le pays. La troupe n’est pas seulement passionnée par son art, elle est également patriote et farouchement déterminée à défendre son pays et sa liberté. Mêlant humour, intrigue d’espionnage et amour de la scène, To be or not to be conserve tout son charme plus de 80 ans après sa réalisation.
Rio Bravo
Réalisé par Howard Hawks en 1959, Rio Bravo appartient aux très grandes heures du western classique et constitue un sommet du genre à tel point que le metteur en scène ira même jusqu’à en faire un remake 7 ans plus tard, avec El Dorado. Dans Rio Bravo, le shérif interprété par John Wayne garde en cellule un meurtrier qui est également le frère d’une sommité locale. Le sheriff devient très vite une cible et doit se barricader, aidé d’un adjoint alcoolique, d’un vieil homme boiteux et d’un jeune impétueux. Parsemé de notes d’humour et de très belles scènes d’action, Rio Bravo comprend dans sa distribution Dean Martin, Angie Dickinson, Ricky Nelson et Walter Brennan. Film sur le courage, la justice et la camaraderie, Rio Bravo est une œuvre intemporelle, inscrite au National Film Registry.
La Ronde
Adaptation d’une pièce de l’écrivain autrichien Arthur Schnitzler, portée à l’écran par Max Ophüls en 1950, La Ronde met en scène une distribution exceptionnelle – Gérard Philipe, Simone Signoret, Serge Reggiani, Danielle Darrieux, entre autres – dans une histoire de rencontres amoureuses, où se dévoilent des personnages du grand monde ou des bas-fonds, livrant leurs conceptions de l’amour et de l’érotisme. Le film mêle habilement mélancolie, humour et désillusions dans une mise en scène somptueuse et élégante.
L’Homme qui tua Liberty Valance
Réalisé en 1962 par John Ford quelques années avant sa mort, et avant-dernier western du maître, L’Homme qui tua Liberty Valance est une œuvre passionnante qui réunit John Wayne, James Stewart et Lee Marvin pour une histoire sur la postérité, l’opposition entre le droit et la violence et la légende. Sorte de film testament pour John Ford qui livrait un récit à contre-courant de beaucoup de westerns simplistes ou manichéens, L’Homme qui tua Liberty Valance peut être vu comme une des pierres angulaires du cinéma.






