DIVERGENTE
Tris vit dans un monde post apocalyptique où la société est divisée en cinq clans. A 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour toute sa vie.
Exaspérante
Après les succès de Twilight et Hunger Games et l’échec logique de Sublimes créatures, Summit devait trouver un successeur pour que le cash continue de rentrer dans les caisses. C’est chose faite avec le lancement de la saga Divergent, nouvelle franchise adaptée des bouquins de Veronica Roth.
Pas franchement convaincant mais pas inintéressant non plus, le premier bouquin se laissait lire entre agacement provoqué par des personnages crispants (et une faction détestable en mode « on court et on grimpe partout, on est trop des beaux gosses ») et suspens maintenu tant bien que mal dans ce monde post-apocalyptique séparé en cinq factions : les Altruistes, les Audacieux, les Erudits, les Sincères et les Fraternels. Beatrice/Tris devra choisir si elle souhaite rester dans sa faction de naissance (les Altruistes) ou se trouver une nouvelle faction, plus en adéquation avec son tempérament, malgré un test non-concluant faisant d’elle une « divergente ». La version cinématographique, mise en image par ce manchot de Neil Burger (déjà coupable de Limitless), se révèle encore moins convaincante et plus exaspérante. Plutôt fidèle au roman, le film semble réalisé à la hâte et sans conviction avec une musique envahissante composée de thèmes répétitifs et saccadés pour créer de l’enjeu à partir de séquences anodines et plates et de morceaux pop dégoulinants nous ramenant aux plus grands moments des années 90.
Malgré une prestation honorable, Shailene Woodley peine à nous convaincre dans le rôle de la biche égarée devenue rebelle face au système. À ses côtés, Theo James campe un acolyte transi convenable mais affublé de répliques risibles : les scènes de romance deviennent involontairement drôles. Ainsi, au lieu de déclencher l’émotion ou la compassion, le couple suscite quelques éclats de rire, rappelant presque – faut pas déconner non plus – les fadasses Bella et Edward. Les seconds rôles, eux, confirment que ce genre de productions ne s’embarrasse guère avec un casting pointu : les jeunes sont transparents et interchangeables quand les leaders roulent des mécaniques pour tenter d’impressionner. Que dire enfin de la grande Kate Winslet, venue se perdre ici pour payer les frais de sa nouvelle maternité ? Oublions ce gros écart cachetonnesque en attendant de la retrouver dans un film plus digne de son talent (Labor day).
Avec un démarrage US plutôt lucratif, il est d’ores et déjà question de mettre en route la suite (Insurgente). Si le public a été au rendez-vous outre-atlantique et si cela devrait également être le cas dans l’hexagone, nous éviterons probablement le déplacement pour le second volet. Ces deux heures de comédie dystopique nous aurons suffit : rien n’est crédible dans cette aventurette adolescente qui n’a pas peur de prendre son public pour un idiot.
La ficheDIVERGENTE
Réalisé par Neil Burger
Avec Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet, Ashley Judd, Maggie Q, Ray Stevenson, Ansel Elgort, Milles Teller
Etats-Unis – Action, Romance, SF
9 avril 2014
Durée : 99 min
Critique intéressante, toujours aussi bien écrit. Je l’ai vu hier et me suis laissé porter par le film. Disons que j’ai aimé la recherche intérieure du personnage principal, et tout ce qui en découle derrière. C’est un peu une sorte de road movie psychologique, et d’un décor autour qui tient un peu en haleine…
Pas le film de la semaine évidemment, mais pour un bon abonné illimité, honnêtement, ca se regarde pas trop mal.
Merci pour le compliment, même si tu te montres beaucoup plus indulgent que moi, et tes commentaires que tu déposes régulièrement ici 🙂
[…] supporter deux heures de cinéma métastasé en compagnie du tandem-star recyclé de la saga neuneu Divergente. Rions ensemble, imaginons dès maintenant les commentaires ou les tweets benêts qui […]
D’accord, ce n’est pas le film du siècle. Mais je lui trouve tout de même un intérêt. L’auteur sont connaît un peu en dystopie, et s’inspire d’autres auteurs intéressants, comme Huxley pour Le Meilleur des mondes: http://marlasmovies.blogspot.fr/2014/06/divergente-retour-au-meilleur-des-mondes.html
Enfin quelq’un qui pense comme moi, je me suis ennuyée du début à la fin….
C’est d’une bêtise et d’une niaiserie…
[…] la perruque (Julianne Moore dans Hunger Games 3, Meryl Streep dans The Giver et Kate Winslet dans Divergente), son personnage est volontairement appuyé et grotesque, pour amuser petits et grands dans cet […]
[…] dire en long et en large que Divergente, deuxième du nom, est un navet encore plus redoutable que son prédécesseur ? Sans doute pas. Mais deux précautions valant mieux qu’une, il est préférable de vous […]
Je me dois de poster un avis bien plus divergent (ahah), en effet amateur de film de science-fiction je suis allé voir cet opus par hasard et donc sans aucunes attentes. Et la surprise j’ai trouvé le film terriblement prenant avec 2 acteurs qui m’ont bien tenus en haleine et un scénario tout a fait convaincant, rien de bancale. Lorsque je vois d’ailleurs la machine a fric Hunger Games qui est largement mieux noté pour ta part je ne peux m’empêcher la comparaison d’un film dans l’action qu’est Divergente tant un film dans l’inaction et l’ennui le plus éternel qu’il soit a travers Hunger Games (d’ailleurs je n’ai toujours pas compris comment cela peut durer 4 films alors qu’ils auraient pu raccourcir et en faire un seul bien meilleur mais ça rapporte du fric …). Bref vous l’aurez compris Divergente est pour moi un film bien plus abouti que ne le sera jamais Hunger Games mais le marketing l’emporte toujours 🙂 ! Cependant je dois avouer avoir également vu divergente 2 du coup avec bien plus d’attentes et celui-ci n’y a pas répondu…