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ULTRAS

Une histoire d’apprentissage et d’amitiés intergénérationnelles dans le monde des ultras pendant les cinq dernières semaines d’un championnat de foot.

Critique du film

Alors que les prix des transferts flambent sur le marché et que les droits de diffusion offrent un véritable pactole aux clubs européens, le ballon rond est devenu un sujet qui a logiquement attiré l’attention de Netflix. Après la passionnante docu-série consacrée au club de Sunderland et le plus dispensable reportage sur le parcours d’Antoine Griezmann, la plateforme propose une nouvelle création en liant avec le football à travers une fiction centrée sur un groupe d’ultras-napolitains – club très chaud du Calcio italien.

Ultras suit l’histoire de Sandro, le leader du groupe napolitain Apache, auquel il dédie ses jours et ses nuits, avec deux amis (Terry et Angelo). Immergé dans la vie napolitaine, Ultras déroule son récit d’amitié et de passion, entre conflits internes dans le groupe de fans, comme dans de nombreux clubs de l’hexagone (Saint-Etienne, Marseille…). Peu de lien est fait, en revanche, quant aux liaisons dangereuses qu’entretiennent les tifosi avec la mafia locale – contrairement aux relations troubles illustrées dans le documentaire Diego Maradona sorti l’an passé en salle.

Et que les réfractaires au ballon rond se rassurent, il n’est pas forcément question de football dans Ultras puisque son personnage est ce que l’on appelle chez nous un « IDS » (Interdit de stade), banni de l’enceinte sportive suite à des écarts de conduite, dans l’obligation de se présenter au commissariat au moment des rencontres. Ultras plonge au cœur du lien complexe se tissant entre ces fanatiques qui vivent pour leur Napoli pour une chronique sobre et assez subtile (malgré certains lieux communs), portée par un comédien principal charismatique.

Bande-annonce

20 mars 2020 (Netflix) – Avec Aniello ArenaSimone Borrelli