L’ENVOLÉE
Critique du film
En ce début d’été sortira dans les salles L’envolée, premier film solaire et énergique d’Eva Riley, qui suit une jeune adolescente négligée par son père qui rencontre bientôt son demi-frère. Dans la lignée d’Andrea Arnold (on pense forcément à son excellent Fish tank), la cinéaste britannique nous ramène dans l’adolescence, cette période folle où chaque émotion et chaque instant se ressentent au centuple. Cette intensité se retrouve à travers ses personnages, essentiellement ceux de Leigh et Joe, qui portent ce récit d’émancipation touchant sans jamais en faire les clichés qu’ils auraient pu devenir.
Riley enveloppe délicatement l’histoire de ses personnages dans le drame, réchauffe le cœur juste avant de le fissurer à nouveau et dépeint toute la complexité de grandir dans un monde où le regard des autres compte tant. Avec L’envolée, la scénariste et réalisatrice écossaise transforme ce coming-of-age plein de compassion en un premier long métrage mémorable, qui touche par son authenticité, émeut par son regard juste et tendre, et révèle la jeune et lumineuse Frankie Box.
Une première réalisation finement dirigée et écrite qui marque la naissance d’une nouvelle voix dans le cinéma britannique.
Bande-annonce
8 juillet 2020 – Réalisé par Eva Riley avec Frankie Box, Alfie Deegan