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LES FUNÉRAILLES DES ROSES

Tokyo, fin des années 1960. Eddie, jeune drag-queen, est la favorite de Gonda, propriétaire du bar Genet où elle travaille. Cette relation provoque la jalousie de la maîtresse de Gonda, Leda, drag-queen plus âgée et matrone du bar. Eddie et Gonda se demandent alors comment se débarrasser de cette dernière…

Critique du film

Tourné à Tokyo dans un magnifique noir et blanc, Les funérailles des roses de Toshio Matsumoto offre un incroyable mélange des genres. Le film oscille entre fiction et documentaire sur une communauté et une époque. Il s’agit à la fois d’une comédie et d’une tragédie, avec également des airs de bande dessinée (la scène où les personnages s’expriment par des bulles) et une influence évidente du pop art.

Le film s’inscrit parfaitement dans le cadre de la Nouvelle Vague japonaise des années 60, celle de Nagisa Oshima, de Shohei Imamura ou de Kiju Yoshida. C’est une œuvre expérimentale qui utilise des procédés comme la distorsion de la musique ou l’accélération des images, qui parle de son époque avec beaucoup d’acuité à travers des images d’interviews ou de happenings.

On trouve de nombreuses références dans ce film : Sophocle et Jean Genet, bien sûr, mais aussi Jonas Mekas, Andy Warhol, Baudelaire et de nombreux clins d’œil au cinéma dont celui d‘Alfred Hitchcock

La beauté des images et la narration originale et variée de ce film, associées au charisme et à la sensualité de l’acteur principal font des «funérailles des roses » une œuvre essentielle du cinéma japonais et s’il comporte beaucoup de références et d’influences, il a lui aussi beaucoup marqué nombre d’artistes et de cinéastes. 



 Sortie vidéo le 16 octobre 2019 – De Toshio Matsumoto, avec Pîtâ, Osamu Ogasawara


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