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LE CHEVALIER ET LA PRINCESSE

Une histoire vraie mais dont la fin a été revisitée. Un jeune guerrier est résolument déterminé à sauver des femmes et des enfants qui ont été enlevés par des pirates. Cela le conduit à tomber amoureux d’une princesse et à devoir affronter un tyran brutal ainsi que son perfide sorcier.

Critique du film

Premier long-métrage d’animation égyptien, Le Chevalier et la Princesse réalisé par Bashir El Deek et Ibrahim Mousa marque un véritable tournant dans l’histoire du cinéma arabe. Porté par une équipe exclusivement arabe, le film est un projet vieux de près de vingt ans et s’inscrit dans une industrie de l’animation portée avant tout par des courts-métrages, dont le plus vieux Mafish Fayda remonte aux années 30. 

Le Chevalier et la Princesse est l’adaptation d’un conte arabe du VIIème siècle, narrant le récit de Mohammed Bin Al Qasim, guerrier réel dont le tragique destin est transformé ici pour sublimer son héroïsme. Le film n’est pas tant une histoire d’amour qu’un film de guerre, narrant le combat entre les arabes et les pirates venus du Pakistan. Un récit plutôt classique à destination d’un jeune public, centré autour du courage et de la liberté, et entrecoupé d’élégantes scènes musicales qui chantent l’amour et la fidélité. 

Si le film possède un ton assez sérieux, marqué par la violence de la guerre, il possède un humour bienvenue et moderne à travers ses deux sidekicks. Shamhoresh et Bakhtou, deux djinns anachroniques apportent une touche cartoonesque au long-métrage et témoignent dans leurs scènes d’une certaine liberté créative. Le Chevalier et la Princesse souffre d’une utilisation fragile de la 3D et de ses mouvements, mais se révèle bien plus inspirée lorsqu’elle passe en deux dimension, notamment dans ses scènes de danse colorées et fantasmagoriques. 

Le Chevalier et la Princesse est un film d’animation assez inégal dont l’on pardonne volontiers les défauts, puisqu’il recèle en son sein une véritable créativité. Si le cinéma d’animation égyptien n’en est qu’à ses balbutiements, il contient pleins de promesses quant à son avenir.


Présenté en Compétition Contrechamp au Festival international du film d’animation d’Annecy




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