AU PAYS DU SANG ET DU MIEL
Alors que la guerre fait rage en Bosnie, Danijel et Ajla se retrouvent dans des camps opposés malgré ce qu’ils ont vécu. Danijel est un soldat serbe et Ajla une prisonnière bosniaque retenue dans le camp qu’il surveille. Pourtant, avant le conflit, l’un et l’autre partageaient d’autres sentiments. C’était une autre vie, avant la barbarie, avant que cet affrontement ethnique violent ne prenne leur futur en otage. A nouveau face à face dans cet épouvantable contexte, leur relation devient complexe, ambiguë, incertaine. La guerre a miné leur lien. Voici leur histoire, bouleversante, écrasée par l’effroyable poids qu’une guerre fait peser sur des gens simples qu’aucun pouvoir politique ne semble vouloir sauver.
A mille lieux de son image glamour et contre toute attente, Angelina Jolie est discrètement passée derrière la caméra pour porter à l’écran un projet personnel et engagé sur le conflit serbo-bosniaque qui a marqué la région yougoslave lors des années 90. Au pays du sang et du miel, tourné sur place avec des acteurs locaux et dans la langue autochtone, surprend par sa sobriété, son authenticité et son impartialité. Les deux interprètes principaux sont impeccables, justes, durs et sobres dans leur personnage, renforçant la dualité de cette réalité qu’elle dépeint de façon frontale.
Bien documentée sur le sujet et refusant toute démagogie, l’actrice américaine – devenue réalisatrice par la force des choses – impose avec une certaine clairvoyance son regard courageux et frontal sur ce conflit. Jolie évite de nombreux pièges (pathos, manichéisme, complaisance) pour son premier essai même si on pourra parfois trouver son film un peu long et assez didactique. Il n’en reste pas moins une réussite honorable, d’une justesse étonnante sur un thème délicat qui semblait tenir à cœur à celle que l’on sait très concernée par les messages humanitaires.
Une première œuvre sincère et réussie ne tombant jamais dans la facilité, le pathos ou la démagogie. On saluera également le geste louable d’une star interplanétaire – qui ne fait pourtant pas l’unanimité – à qui il faut reconnaître qu’elle sait utiliser sa notoriété pour de nobles causes. On souhaite qu’il soit découvert par le plus de spectateurs possible, ne serait-ce que pour encourager ce projet qui n’a pas été évident à financer (toute célébrité qu’elle soit) et pour tous ces petits films nécessaires qui ont le mérite et la légitimité d’exister.
| ANGELINA JOLIE | USA/BOS | 125 MIN | 22 FÉVRIER 2012 | ZANA MARJANOVIC, GORAN KOSTIC |
Un film que je ne manquerai pas de voir. J’apprécie bcp Angelina Jolie. Certes, son image très glamour est parfois assez agaçante mais je trouve qu’elle utilise très souvent cette image pour de nobles causes. Sans sa célébrité, ce film n’aurait jamais bénéficié d’une telle couverture médiatique et on n’en aurait pas autant entendu parler.
Absolument, on est bien d’accord !!
Jolie réussit à nous montrer les horreurs de la guerre sans tomber dans le patho ni dans la facilité mais on regrette le point de vue partial ; les serbes semblent être les euls bourreaux ?! Très manichéen tout de même. Mais l’histoire d’amour est touchante et au final on reste plongé dans un film réussit… 3/4
un « jolie » petit film alors ? ça me disait pas trop, à la base, et les critiques sont pas mauvaises dans l’ensemble… m’enfin personne n’est pleinement convaincu non plus !
[…] AU PAYS DU SANG ET DU MIEL, de Angelina Jolie […]
[…] coeur que le conflit serbo-bosniaque qu’elle avait remarquablement su mettre en lumière dans Au pays du sang et du miel en nous prenant aux tripes. Sa mise en scène reste trop sage, typique des blockbusters […]