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THE WRESTLER

À la fin des années 80, Randy Robinson, dit The Ram (« Le Bélier »), était une star du catch. Vingt ans plus tard, il ne se produit plus que dans des salles de gym de lycées ou des maisons de quartier… Brouillé avec sa fille, il est incapable d’entretenir une relation durable avec quiconque : il ne vit que pour le plaisir du spectacle et l’adoration de ses fans.

Mea culpa

Après le marquant Requiem for a Dream et le fascinant The Fountain, Darren Aronofsky signe son grand retour avec The Wrestler. Le film est porté par un Mickey Rourke impressionnant, que la presse n’a cessé de présenter comme « ressuscité » après une carrière cabossée. Le discours promotionnel pouvait paraître convenu, mais l’évidence s’impose dès les premières minutes : Rourke n’interprète pas son personnage, il l’incarne. Il est ce catcheur has-been, fauché et esseulé, tentant de retisser un lien fragile avec sa fille, incarnée avec justesse par Evan Rachel Wood.

Dès l’ouverture, Aronofsky plonge le spectateur dans l’univers cru du catch. Derrière le spectacle, il en dévoile les coulisses, entre douleurs physiques, blessures sanglantes et dépendance aux médicaments. La caméra capte à la fois la mise en scène flamboyante et l’usure des corps, sans complaisance. C’est dans ce contexte que Randy, le personnage principal, prend conscience de sa solitude et de la nécessité d’une rédemption.

Si l’environnement du catch peut rebuter de prime abord, le film dépasse largement ce cadre. The Wrestler s’impose comme une œuvre profondément humaine, touchante et sincère, où chaque acteur contribue à la justesse du récit. Mickey Rourke livre une performance bouleversante, injustement éclipsée aux Oscars par Sean Penn, et que l’on pourrait qualifier – sans exagération – de « retour des enfers ». Une quête de rédemption universelle, poignante, qui rejoint par son intensité émotionnelle celle de Boy A, sorti la même année.

Dernière mise à jour 6 septembre 2025 par Sam Nøllithørpe ⚲ TP




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Benoît
16 années il y a

Pour moi le premier gros chef-d’oeuvre du cinéaste. Je ne me souviens plus trop de Requiem for a dream sinon que j’avais aimé. Mais dans The Wrestler tout est parfait notamment la prestation de Rourke qui est remarquable!
Et puis cette scène finale qui ne me quitte pas…

Alamissamoun
16 années il y a

Un des meilleurs films de lannée 2009 pour l’instant, je suis assez surpris de l’absence de récompenses aux oscars… Quoi qu’il en soit Mickey Rourke est incroyable et l’émotion est très intense. Un grand film

Bastien
16 années il y a

Grand film, sans conteste. Un mélange de Rocky et de Raging Bull. C’est ça qui me gêne un peu : y a un sentiment de déjà vu… Et quelques clichés, pas gênants, mais bien présents (la vie dans une caravane, la mère célibataire…). En dehors de ça, le film vaut surtout pour Rourke (je me suis même surpris après quelques minutes seulement à ne plus voir Rourke mais The Ram) et les scènes de catch tout simplement bluffantes. La réalisation d’Aronofsky est sympa aussi, et si elle ne révolutionne rien elle a le mérite de signaler la maturité d’un cinéaste qui abandonne enfin ses effets de style et spéciaux (ce qui avait flingué The Fountain) pour un art pur, qui colle à la vie.

-twist-
16 années il y a

L’histoire est banale. Et pourtant, j’en suis ressorti tout ému. Aronofsky ne fait pas les mêmes erreurs que Boyle (par ex. J’y pense vu que je viens d’y laisser un message). Il aurait pu tuer son film par un coté mièvre et malvenu. Et puis non. On ne tombe pas dans le sentimentalisme d’aire d’autoroute. Juste parfait.

trackback
11 années il y a

[…] le détestable Black Swan, le très poignant The Wrestler et l’incontournable Requiem for a dream, Darren Aronofsky s’était désisté du […]

trackback
11 années il y a

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