still_La-Renarde-et-le-lievre-photo-6-©-Malavida

L’ANTILOPE D’OR, LA RENARDE ET LE LIÈVRE

La Renarde et le lièvre d’Yuri Norstein (1973, 12′)

A l’arrivée du printemps, la renarde jette le lièvre hors de chez lui et s’installe dans sa maison. Tour à tour, le loup, l’ours, le taureau et le coq vont tenter de l’aider. Mais la renarde n’est pas si facile à déloger !

Yuri Norstein, dont on avait déjà redécouvert l’année dernière Le petit hérisson dans la brume, réalisé en 1975, est un des maîtres de l’animation russe, mondialement connu et reconnu. L’ensemble de son œuvre, élaborée entre 1968 et notre époque a beau se réduire à moins de deux heures de programme, sa maîtrise de certaines techniques le place parmi les plus grands et l’une de ses réalisations – Le Conte des contes – a même été considéré et sacré comme le meilleur dessin animé de tous les temps. 

Ici, avec La Renarde et le lièvre, réalisé en 1973,  Yuri Norstein raconte en 12 minutes les mésaventures d’un lièvre prévoyant – il a une maison de bois – qui est chassé de son logis par une renarde qui avait une maison de glace, habitation détruite par la venue du printemps. Plusieurs animaux vont tenter d’aider le lièvre à retrouver possession de son habitat. Animation de papiers découpés, La Renarde et le lièvre est une merveille visuellement et la narration pour la version française est assurée par Damien Bonnard qui met bien en valeur tout l’aspect généreux de cette histoire de solidarité et d’entraide. 

l'antilope d'or

 L’Antilope d’or de Lev Atamanov (1954, 31′) 

Au temps des Mille et Une Nuits, un maharaja avide poursuit une antilope dont les sabots produisent des pièces en or. Il capture son ami, un petit garçon, en espérant qu’il le mène à l’animal magique.

Lev Atamanov a réalisé L’Antilope D’or en 1954, avec le procédé de rotoscopie. Cette technique part de prises de vues directes sur lesquelles on dessine, image par image, des séquences animées. La rotoscopie, si elle demande beaucoup de temps, de minutie, offre un réalisme de mouvement inégalable. 

On a ici affaire à nouveau à une histoire d’amitié, d’entraide. Et ici encore, même si la technique d’animation est très différente, même si visuellement L’Antilope d’or est visuellement très éloignée de La Renarde et le lièvre, on est émerveillé devant ces couleurs, devant le raffinement et l’élégance de l’animation. Le tout avec un esprit de bienveillance et d’optimisme devant les difficultés. 


Ces deux œuvres d’animation sont visibles en salle depuis le 27 mars, distribuées par Malavida Films, et s’adressent à tous les publics, à partir de 4 ans. 



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