BALLE PERDUE
Petit génie de la mécanique, Lino est réputé pour ses voitures-bélier. Jusqu’au jour où il se fait arrêter pour un braquage qui tourne mal. Repéré par le chef d’une unité de flics de choc, il se voit proposer un marché pour éviter la prison. 9 mois plus tard, Lino a largement fait ses preuves. Mais soudain accusé à tort de meurtre, il n’a d’autre choix que de retrouver l’unique preuve de son innocence : la balle du crime, coincée dans une voiture disparue.
Critique du film
Après La terre et le sang, thriller français efficace sorti sur la plateforme en avril, Netflix remet le couvert avec une nouvelle production hexagonale, Balle perdue. Tourné dans l’Hérault, ce « Fast & Furious made in France » ne boxe pas dans cette catégorie de la surenchère mais propose une virée criminelle de haute volée, offrant l’adrénaline et les grosses cylindrées annoncées par la bande-annonce. La hype était justifiée.
Alban Lenoir incarne Lino, un mécanicien réputé pour ses voitures-bélier, exfiltré de prison pour servir les forces de l’ordre dans la lutte contre le trafic de drogue. Accusé à tort de meurtre, il doit prouver (seul contre tous) son innocence et mettre la main sur la seule preuve qui pourrait le disculper : une balle perdue, coincée dans une voiture disparue.
Outre son scénario plutôt habile qui permet de maintenir la tension et le suspens durant une heure trente, Balle perdue marque les esprits grâce à ses nombreuses idées de mise en scène, offrant plusieurs séquences (de corps à corps ou de poursuites) remarquablement prenantes. Rarement a-t-on voir dans l’horizon français des scènes de baston aussi éprouvantes et réalistes. L’introduction annonçait déjà la couleur et plusieurs segments du film resteront en tête à l’issue de sa découverte (le commissariat, la poursuite dans Sète, la voie rapide…). Le spectateur reste scotché à l’écran.
Franchissons le pas : Balle perdue est certainement la meilleure proposition française de Netflix à ce jour. Un film d’action musclé et décoiffant à découvrir dès le 19 juin sur la plateforme.
Bande-annonce
19 juin 2020 (Netflix) – Réalisé par Guillaume Pierret, avec Alban Lenoir, Nicolas Duvauchelle
J’ai grandi dans les années 90, très influencé par le cinéma d’aventure et d’action à grand
spectacle. Certains films de John McTiernan, John Woo, Michael Bay, James Cameron et
d’autres sont des piliers de ma cinéphilie. J’y trouvais la générosité et la démesure qui me
faisaient vibrer. C’est un type de cinéma que j’avais envie de perpétuer. Et plus encore en
France, où le créneau était assez vacant.