LES RÉVOLTÉS DE L’ÎLE DU DIABLE
Hiver norvégien, début du 20ème siècle. Dans la maison de redressement de Bastoy, un nouveau détenu pousse les autres à se révolter contre une direction autoritaire et brutale. Une violente émeute commence alors mais jusqu’où sont-ils prêts à aller ?
Critique du film
Le cinéma scandinave réserve parfois de belles découvertes. Après Just Another Love Story ou Morse, Marius Holst signe avec Les Révoltés de l’île du Diable une œuvre inspirée de faits réels, malheureusement sortie dans une relative discrétion. Le film retrace le destin d’adolescents envoyés sur une île norvégienne qui servait, il y a quelques décennies, de camp de redressement.
Avec une mise en scène rigoureuse et frontale, rappelant aussi bien Dog Pound (2010) que The Magdalene Sisters (2002), Holst plonge le spectateur dans l’isolement de ces jeunes, confrontés à une discipline féroce censée les remettre dans le droit chemin. Si l’intrigue reprend certains codes du film carcéral – révoltes, tentatives d’évasion, tensions entre détenus –, elle tire sa force de l’intensité des interprétations. Stellan Skarsgård, impressionnant en directeur autoritaire, domine une distribution remarquable, tandis que la réalisation joue habilement des cadrages et du rythme narratif pour créer un climat de tension permanente.
Derrière sa trame classique, Les Révoltés de l’île du Diable se distingue par la puissance de sa mise en scène, à la fois vigoureuse et poétique, et par son cadre naturel glacé, qui accentue la rudesse du récit. Holst transcende les codes du genre pour livrer une fable sombre et poignante sur des mineurs refusant la soumission à une autorité arbitraire. Un drame d’une intensité brute, aussi implacable qu’émouvant.
| MARIUS HOLST | NORVEGE | 115 MIN | 23 NOVEMBRE 2011 | STELLAN SKARSGARD, BENJAMIN HELSTAD, KRISTOFER JONER |
Dernière mise à jour 6 septembre 2025 par Sam Nøllithørpe ⚲ TP







J’en ai vu des extraits à la télévision, ça a l’air franchement sympa, et ton avis m’incite d’autant plus à aller le voir… En espérant qu’une salle près de chez moi daigne le diffuser.
Intéressant, je jetterais un oeil 🙂
J’avais beaucoup aimé les magdalenes sisters donc je note ce film qui a l’air d’aborder les mêmes thèmes dans un cadre différent…
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